VIDEO – La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, organise pour la première fois au Palais Bourbon un Sommet des présidentes d’As
Sommet des Présidentes d’Assemblée jour 1. #W2SParis pic.twitter.com/5rJmZqq2fa
— Yaël Braun-Pivet (@YaelBRAUNPIVET) March 7, 2024
Une initiative suite à la régression des droits des femmes
L’événement a lieu deux jours après le vote du Congrès faisant de la France le premier pays au monde à inscrire l’IVG dans sa Constitution. Ce sommet, est né “d’un constat qui préoccupe la présidente: la régression des droits des femmes, voire leur remise en cause” à l’international, par exemple le droit à l’avortement aux Etats-Unis et en Pologne, précisent les proches de la députée des Yvelines.
“Nous avons une responsabilité particulière”
“À l’heure où la France vient d’inscrire la liberté de recourir à l’IVG dans sa Constitution, ce sommet sera l’occasion de faire porter le message au monde entier” écrit la présidence de l’Assemblée nationale dans un communiqué.
“Nous, présidentes d’Assemblée parlementaire, (…) avons une responsabilité particulière, dans la défense et la promotion des droits des femmes à travers le monde. (…) Nous adopterons une déclaration commune en ce sens”, explique Yaël Braun-Pivet dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.
Cette idée de sommet survient en janvier 2023. « Au cours d’une discussion avec Valérie Rabault (PS), nous nous sommes dit que, en tant que première présidente de l’Assemblée nationale en France, pour moi, et elle comme ma première vice-présidente, nous devions faire entendre notre voix sur la cause des femmes” confie Yaël Braun-Pivet au magazine Paris Match.
Concernant les invitées de ce premier sommet, « certaines se sont imposées dans des pays où la parité et la place des femmes en politique sont encore plus compliquées que chez nous” poursuit Yaël Braun-Pivet dans la même interview. “On a ouvert une porte et il faut maintenant qu’elle ne se referme pas derrière nous” conclut la présidente de l’Assemblée nationale auprès de l’hebdomadaire.
“L’avenir sera fait de figures féminines”
Yaël Braun-Pivet, que certains voient candidate aux élections présidentielles en 2027, souligne que “l’avenir sera fait de figures féminines”, devant ses homologues étrangères réunies à Paris pour défendre les droits des femmes.”La politique est bel et bien une affaire de femmes”, a-t-elle déclaré à l’Assemblée, et souligne le “chemin” à parcourir en matière d’égalité, à la veille de la journée internationale des droits des femmes.
“Aujourd’hui, on compte quarante-quatre pays dont la chambre basse est présidée par une femme, soit moins d’un quart. Vingt-quatre ont fait le déplacement à Paris. Dix d’entre elles sont comme moi les premières à la tête de leur Assemblée. C’est beaucoup et en réalité c’est très peu. Alors oui, nous avons progressé mais il reste tant à faire sur le chemin de l’égalité”, insiste Yaël Braun-Pivet, avant de louer la “diplomatie féministe”.
Des discours et tables rondes avec des “femmes inspirantes”
Après un discours d’accueil, une première table ronde traitait de l’éducation, de l’égalité, de la lutte contre les violences faites aux femmes et de la santé. Une deuxième table ronde est consacrée à l’égalité et la parité en politique, ainsi qu’à “l’affirmation de rôles modèles féminins”.
Des conférences autour de “femmes inspirantes” étaient organisées, notamment avec Oleksandra Matviichuk, Prix Nobel de la Paix 2022. Nancy Pelosi, ancienne Présidente de la Chambre des représentants des Etats-Unis, portait un message fort également dans une vidéo diffusée à cette occasion.
La France lance l’impulsion pour les droit des femmes
Ce “sommet des Présidentes d’Assemblée” s’est terminé par une déclaration qui promet des “positions communes” en faveur de “la lutte contre les violences faites aux femmes” et “les mariages forcés”, et un agenda législatif, dans chaque pays, pour renforcer les “droits des femmes”.
Yaël Braun-Pivet insiste sur l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution française, votée lundi en Congrès à Versailles. Son homologue slovène Urska Klakocar Zupancic relève que son pays disposait déjà dans sa Constitution d’un article, toutefois moins explicite, sur la liberté de décider d’avoir des enfants ou non, un héritage de l’ex-Yougoslavie. Elle a remercié la France de lui avoir “emboîté le pas”.
Questionnée sur les menaces pour le droit à l’avortement aux Etats-Unis, la Belge ElianeTillieux a fait part de ses “angoisses” et ses “inquiétudes” quant “au recul des droits des femmes” : “Il peut y avoir des retours en arrière, c’est ce qui nous motive à nous rassembler”, conclut-elle.
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