Women’s March : la mobilisation des femmes à Washington avant l’élection

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Mathéa Mierdl

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Dans les rue de Washington, des milliers de femmes se sont rassemblées pour soutenir une dernière fois Kamala Harris et son thème central, l’accès et le droit à l’avortement.

“Nous ne reviendrons pas en arrière” 

Samedi, des milliers de femmes se sont regroupées dans les rues de Washington, brandissant des pancartes éloquentes à trois jours de l’élection présidentielle américaine, pour apporter leur soutien à Kamala Harris face à Donald Trump.”Voter empêche les présidences non-désirées». Aux États-Unis, le président ou la présidente du pays est élu au suffrage universel indirect. Cela signifie que le président est élu par les grands électeurs, qui eux, sont élus par les citoyen américains. Il est important que les citoyens américains votent lors des élections des grands électeurs si ils veulent avoir une chance de voir leur candidat favori passer aux présidentielles.

“Nous ne reviendrons pas en arrière!”, la foule adopte l’un des slogans de campagne de Kamala Harris. Depuis le début de la course à la présidentielle, la candidate démocrate fait de la défense du droit à l’avortement, le thème central de sa campagne. Il est celui qui revient dans toutes les bouches des manifestantes qui participent à cette “marche des femmes”.

 Leah Brooker a 19 ans et elle est venue exprès de Caroline du Nord pour soutenir Kamala Harris : “Voter pour la candidate qui soutiendra nos droits en tant que femmes est la chose la plus importante pour moi”. La Caroline du Nord est d’ailleurs un état clé. Avec meilleure amie, elle tient dans ses mains une pancarte confectionnée avec soin: “Si les mecs resteront des mecs, alors les femmes seront présidentes”. Pour sa première élection présidentielle, la jeune femme se félicite d’avoir pu donner sa voix à une femme.

“Pour mes petits enfants”

En plus de l’élection présidentielle, des référendum sont organisés dans 10 États. L’objectif est de voter pour ou contre la levée totale des restrictions concernant l’avortement aux États-Unis. Dans le Nebraska, une proposition cherche à inscrire la nouvelle restriction dans la constitution de l’Etat, quand un autre cherche à étendre la durée permise pour une IVG.

Sur une scène installée sur la “Freedom Plaza”, les intervenantes se succèdent et appellent à voter pour la candidate démocrate de 60 ans.  Marlene Wagner, 70 ans, venue en avion du Nebraska pour assister à l’événement. Au Nébraska, où elle vit le droit à l’avortement est possible jusqu’à uniquement 12 semaines de grossesses. La Cour suprême américaine, remaniée par Donald Trump lors de son mandat, est revenu sur la protection fédérale aux interruptions volontaires de grossesse (IVG). Ces décisions inquiète Marlene Wagner. Elle dit être présente :”pour mes petits-enfants et mes enfants, car j’ai peur pour leur avenir”. Pour Marlene Wagner, le choix a été vite vu.

Mais ce n’est pas sans encombre que ce se rassemblement a eu lieu. A Washington, quelques contre-manifestants accusent Kamala Harris d’être une “tueuse de bébés”. Ils cherchent eux aussi à se faire entendre samedi. Ce n’est sans compter sur les femmes qui se sont escrimées à couvrir leurs voix et leurs pancartes.

“J’espère que tous les hommes voteront aussi pour Harris”

Déjà présente en 2017 à la marche marche des femmes qui a suivi l’investiture de Donald Trump Marlene Wagner ne change pas son fusil d’épaule. L’autrice rappelle que ces restrictions ont “déjà eu des répercussions, car les femmes n’ont pas pu obtenir les soins dont elles avaient besoin”.Cette année encore, on pouvait y voir des “pussy hats”, bonnets roses aux oreilles de chat, en référence à une expression grossière de l’ancien président républicain.

Abby Cohen, une économiste américaine de 66 ans a également répondu présente au rassemblement de samedi. Elle accuse sans hésiter Donald Trump d’être “très dangereux”. Selon l’économiste, il “ne prend pas les femmes en considération”. non loin d’un stand du planning familial, l’économiste n’oublie pas de rappeler le poids des femmes parmi les citoyens américains. “Nous sommes 50% de la population.”

Trois jours avant l’élection présidentielle, Abby Cohen confie ses rêves pour son pays. Elle pousse tous les grands électeurs à voter pour la candidate démocrate : “J’espère que toutes les femmes voteront pour Harris. Mais j’espère que tous les hommes voteront aussi pour Harris.” Selon les organisateurs, 15.000 personnes étaient présentes.

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