Video – Huit jours après la mort du jeune Nahel, 17 ans, tué par un policier lors d’un refus d’obtempérer, des émeutes violentes secouent la France toutes les nuits. Trois mille interpellations ont déjà eu lieu, parmi elles, pas, ou presque pas de femmes.
Face au nombre de mineurs mis en cause dans les émeutes, dont certains sont âgés de seulement 13 ou 14 ans, le Président Emmanuel Macron a émis l’idée d’une sanction financière pour les familles « dès la première connerie ». Il souhaite ouvrir un chantier pour « mieux accompagner et parfois mieux sanctionner » les parents, après une étude au cas par cas.
👉🏻Les femmes ne sont pas responsables des #Emeutes. Sur 3000 interpellations, quasiment aucune femme n’a été arrêtée par la police.
👉🏻Les mères de familles ont aussi été accusées de mal éduquer leurs enfants, suite aux émeutes qui secouent la France depuis la mort de Nahel. pic.twitter.com/dj0CmRzKso
— The Womens’s Voices (@TheWomensVoice1) July 4, 2023
Cependant, dans de nombreuses situations, les parents, et surtout les mères, sont impuissantes face à des enfants parfois devenus violents. Certaines d’entre elles sont d’ailleurs descendues dans la rue pour demander l’arrêt des dégradations et des pillages, comme le rapportait le journaliste Rémy Buisine à Aulnay-sous-Bois. « Arrêtez les casses, on est fatiguées », scandaient-elles. D’autres se sont opposées directement aux casseurs lors des nuits de violences en les suppliant de ne pas incendier les écoles ou en les chassant avec un balai.
Victime d’une tentative d’assassinat avec sa femme et les enfants, le maire de L’Haÿ-les-Roses, Vincent Jeanbrun (LR), a rappelé que certaines mères célibataires sont parfois désemparées face à des jeunes violents et que les sanctionner pour les agissements de leurs enfants serait injuste. « Vous avez une mère de famille qui élève seule trois grands gaillards deux fois plus grands qu’elle et qui n’ont aucun problème à la taper », a-t-il dénoncé. L’éducation des jeunes en banlieue n’est donc pas si simple que de donner « Deux claques et au lit !« , comme préconise le préfet de l’Hérault, Hugues Moutouh, pour calmer les jeunes émeutiers.
Selon une première estimation du patron du MEDEF, Geoffroy Roux de Bézieux Medef, le bilan pour les entreprises, à l’échelle nationale, s’élève déjà à plus de 1 milliard d’euros. Il a précisé que plus de 200 commerces ont été entièrement pillés, 300 agences bancaires détruites, 250 bureaux de tabac touchés. Reste encore à chiffrer les dégradations qui ont touché les bâtiments et équipements publics.