Valérie Hayer, tête de liste de la majorité pour les élections européennes, a récemment marqué son premier déplacement de campagne dans une exploitation agricole en Mayenne en soulignant l’importance de ne pas opposer l’Europe et l’agriculture.
“10 milliards pour les agriculteurs”
La député Européenne et présidente du groupe Renew au Parlement Européen ne veut pas qu’on oppose Europe et agriculture. Fille d’agriculteurs elle connait bien le sujet et explique : “la réalité, c’est que (…) les agriculteurs français, ils ont besoin d’Europe.” Cette déclaration intervient après sa visite dans une exploitation laitière à Chéméré-le-Roi où elle a mis en avant le soutien financier substantiel de l’Union européenne envers les agriculteurs français, estimé à “10 milliards d’euros chaque année”. Elle insiste sur le fait qu’elle s’est battue pour obtenir ces fonds dès le début de son mandat, soulignant la non-évidence de cette démarche.
L’Europe joue un rôle crucial dans la vie des agriculteurs français, et elle assure avoir entendu leurs préoccupations. Elle reconnaît les attentes tant au niveau national qu’européen concernant la réciprocité des normes des produits, la simplification des procédures et l’amélioration des revenus agricoles. Elle déclare : “Il y a des attentes au niveau national. Il y a des attentes au niveau européen sur la réciprocité des normes des produits qui arrivent sur notre marché européen, sur la simplification, sur les revenus, et on est à la manœuvre.”
Elle met également en avant les mesures prises pour répondre à ces attentes, démontrant ainsi son engagement envers le secteur agricole français. Son choix de débuter sa campagne par une visite dans une exploitation agricole témoigne de l’importance qu’elle accorde à ce secteur et de sa volonté de promouvoir une relation harmonieuse entre l’Europe et l’agriculture nationale.
Défense du vote de Renaissance pour le nouvel accord de libre-échange avec le Chili
Valérie Hayer défend également le vote de son groupe en faveur de la ratification du nouvel accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Chili. Elle insiste sur la nécessité de dépasser les caricatures, soulignant que cet accord n’est pas similaire à celui du Mercosur. Elle assure qu’il n’y aura pas d’importation de bœuf aux hormones en Europe suite à cet accord. Elle met en avant les besoins d’exportation des agriculteurs français et souligne l’importance stratégique des ressources telles que le lithium, dont le Chili détient 40% des réserves mondiales. Elle affirme que ces ressources sont nécessaires pour garantir l’autonomie et l’indépendance de l’Europe, ainsi que pour stimuler la réindustrialisation et la production sur le continent.
En soutenant cet accord de libre-échange, Valérie Hayer semble vouloir montrer son engagement en faveur d’une politique commerciale ouverte et équilibrée, tout en prenant en compte les intérêts économiques et stratégiques de l’Europe.
Le témoignage de soutien de Jean Arthuis
Lors de ce déplacement, l’ancien ministre centriste Jean Arthuis, qui a travaillé avec Valérie Hayer en tant que collaboratrice parlementaire, a loué son travail et son potentiel. Il a salué son énergie et sa capacité à convaincre au sein de la Commission du budget du Parlement européen ainsi que dans la délégation française. Pour Arthuis, cela témoigne d’un réel talent et d’une capacité à dialoguer, des qualités qu’il estime essentielles en politique, soulignant que la notoriété n’est pas nécessairement un atout dans le contexte actuel où il perçoit un “fossé” entre les acteurs politiques et l’opinion publique.
Valérie Hayer, de Renaissance, semble ainsi s’engager dans une campagne européenne où elle souhaite mettre en avant la collaboration et la synergie entre l’Europe et le secteur agricole, tout en défendant des accords de libre-échange qu’elle estime bénéfiques pour l’économie européenne dans son ensemble. Sa proximité avec le terrain et son expérience politique, telles que soulignées par Jean Arthuis, font d’elle une candidate crédible pour continuer à représenter les intérêts français et européens au Parlement européen.