Quatre femmes font leur arrivée au Gouvernement suite au remaniement annoncé par Elisabeth Borne. Elles sont désormais 20 femmes, sur 40 ministres, à occuper des postes gouvernementaux : 6 Ministres, 6 Ministres déléguées et 8 Secrétaires d’État.
La parité du nouveau gouvernement est donc respectée. Cependant, une majorité d’hommes occupent des postes de Ministres à plus hautes responsabilité. Effectivement, 10 Ministres sur 16 sont des hommes. Les femmes sont en majorité secrétaires d’état, on ne compte qu’un homme pour 8 femmes. Les profils de ces femmes, choisies par Elisabeth Borne sont très divers, mais tous assez proches des territoires, et de tous âges. Les nouvelles ministres présentent également des parcours plus politiques.
Le profil des nouvelles Ministres correspond à ceux des hommes qui font leur entrée aux différents ministères.
Les nouvelles arrivées
Aurore Bergé, nommée ministre des Solidarités, était jusqu’ici présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée. La Ministre a d’abord forgé ses convictions à droite et se définit comme : « libérale, progressiste, féministe et européenne. ». Féministe, elle a défendu l’allongement du délai légal de l’IVG, voté à la fin de la précédente législature. Très proche d’Emmanuel Macron, la nouvelle ministre devient Députée de la 10e circonscription des Yvelines en 2017, puis première femme Présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée, en 2022, après un parcours auprès d’Alain Juppé notamment.
Fadila Khattabi est nommée Ministre déléguée chargée des Personnes handicapées auprès du ministre des Solidarités et des Familles. La députée Renaissance, jusqu’ici présidente de la commission des Affaires sociales, a joué un rôle important dans l’examen de la réforme des retraites. Fadila Khattabi, issue de la gauche, est entrée à l’Assemblée en 2017 en tant que députée de Côte-d’Or LREM.
Outre son rôle dans la réforme des retraites, elle a également été à l’initiative d’une loi pour encadrer plus strictement les centres de santé sur le territoire.
Sabrina Agresti-Roubache, est nommée Secrétaire d’Etat, auprès du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, et auprès du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, chargée de la Ville. Députée de la 1re circonscription des Bouches-du-Rhône depuis juin 2022, Sabrina Agresti-Roubache porte les couleurs de Renaissance (RE), le parti d’Emmanuel Macron.
Prisca Thevenot est nommée Secrétaire d’Etat chargée du Service National Universel. décrite comme une “macroniste de la première heure”, elle est porte-parole de La République en marche depuis novembre 2020 et est élue députée dans la 8ᵉ circonscription des Hauts-de-Seine lors des élections législatives de 2022. Arrivée en politique en 2016, Prisca Thévenot, évoluait jusque-là dans le privé en tant que consultante et entrepreneuse.
Nouvelles missions
D’autres femmes, déjà au Gouvernement, on hérité de portefeuilles supplémentaires, ou changé de ministère.
Olivia Grégoire, Ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce et du Tourisme a annoncé sur Twitter qu’elle “élargie son périmètre à l’économie sociale et solidaire” dans le cadre de son poste actuel. Elle était secrétaire d’État à l’Économie sociale, solidaire et responsable entre 2020 et 2022.
Chère @MarleneSchiappa, merci pour tout ce que tu as accompli pour le pays depuis 6 ans.
Honorée de la confiance du President et de la Première ministre qui ont décidé d’élargir mon périmètre à l’économie sociale et solidaire, un domaine que je suis ravie de retrouver.
— Olivia Gregoire (@oliviagregoire) July 20, 2023
Bérangère Couillard, ancienne Secrétaire d’Etat chargée de l’écologie, récupère le poste d’Isabelle Rome et devient Ministre déléguée chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre la discrimination.
Sarah El Haïry, ancienne Secrétaire d’Etat chargée de la jeunesse et du Service National Universel devient Secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité.
Emmanuel Macron a demandé à ses anciens et nouveaux ministres d’être “exemplaires” et d’agir toujours “avec la plus grande dignité”. Une possible référence au départ de Marlène Schiappa, suite à de nombreux scandales dont sa couverture de Playboy et sa gestion du Fonds Marianne.