L’euro députée maltaise Roberta Metsola a été élue mardi 18 janvier 2022 à la tête du Parlement Européen. L’élection de cette femme ultra-conservatrice et anti-IVG fait beaucoup parler.
Une forte détermination de Roberta Metsola
Roberta Metsola étudie le droit à Malte avant de rejoindre de Collège d’Europe de Bruxelles, qui forme les élites européennes. Elle intègre ensuite la représentation permanente de Malte après de l’UE puis le service du Haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères.
Roberta Metsola intègre très vite la vie politique de son pays, encore étudiante, elle rejoint le parti nationaliste de Malte, un parti démocrate et Chrétien. Elle tente de se faire élire parmi les eurodéputés maltais pour la première fois à seulement 25 ans et échoue. Elle retente encore une fois en 2009, toujours sans résultats et c’est en 2013 qu’elle parviendra finalement à intégrer les eurodéputés.
L’élue témoigne « Cela m’a pris presque dix ans pour devenir membre du Parlement européen, j’aurais pu abandonner ».
Des positions anti-IVG controversées
En 2020, elle devient la vice-présidente du Parlement européen. Puis le décès du président du Parlement David Sassoli le 11 janvier permet a Roberta Metsola de se démarquer en le remplaçant à des moments clés dans l’attente d’une nouvelle élection.
Si elle parvient à être élue le 18 janvier 2022 à la présidence, certaines de ces opinions restent néanmoins très controversées. Un eurodéputé souligne que la position anti-IVG de Metsola représente son « point de fragilité ». La présidente souligne que si elle ne soutient pas l’IVG, elle défend les droits de LGBT+.
En 2015, les eurodéputés maltais avaient affirmé que pour eux, l’avortement était un sujet qui ne concernait pas l’Europe et l’avait même qualifié de « ligne rouge » à ne pas franchir au sein de l’UE. En effet, Malte est le seul pays de l’UE à interdire totalement l’avortement.
Cependant, Roberta Metsola assure au journal MaltaToday que son devoir sera aussi de « représenter la position du parlement » y compris sur la question des droits sexuels.