Quand Denise Durand militait pour les droits des femmes
Des votes anciens qui ressortent
Michel Barnier, récemment nommé Premier ministre, est aujourd’hui critiqué pour une position qu’il a adoptée il y a plus de 40 ans. En 1981, alors jeune député, Barnier s’était opposé à la dépénalisation de l’homosexualité lors d’un débat à l’Assemblée nationale. Cette opposition, désormais largement dépassée, a suscité des réactions dans la sphère politique, notamment de la part de Jean-Luc Mélenchon, qui s’est empressé de déclarer :
“Quel étrange message adressé à un pays qui cherche par tous les moyens les voies de son rassemblement que de désigner quelqu’un qui a voté contre la décriminalisation de l’homosexualité.”
Un contexte social et politique très différent
En 1981, Michel Barnier n’était qu’un jeune député de 30 ans, membre du RPR, parti de droite opposé aux réformes sociales du gouvernement de François Mitterrand. Il s’était aligné sur la position de son groupe politique, qui incluait des figures comme Jacques Chirac ou François Fillon. À cette époque, la députée féministe Gisèle Halimi défendait un projet de loi visant à dépénaliser l’homosexualité et à harmoniser l’âge de consentement pour toutes les relations sexuelles à 15 ans, quelle que soit l’orientation sexuelle.
La droite, dont Barnier faisait partie, s’était opposée à ce texte, mais la loi avait tout de même été adoptée par la majorité de gauche en place.
Il est donc difficile de juger les positions actuelles de Michel Barnier uniquement à travers ce prisme historique. Sa carrière, marquée par des rôles clés sur la scène européenne, notamment en tant que négociateur du Brexit, laisse supposer une évolution de ses perspectives. Ses positions passées ne sont pas nécessairement un reflet fidèle de ses engagements actuels, notamment sur les questions de société comme les droits des LGBT ou le féminisme.