La femme politique franco-américaine et présidente de l’état de Géorgie, Salomé Zourabichvili, se positionne contre les lois anti-LGBT+. Ses services annoncent qu’elle refuse de signer une loi qui vise à restreindre les droits des personnes LGBT+.
La présidente géorgienne en rupture avec le gouvernement
La présidente franco-américaine pro-européenne s’oppose aux lois homophobes que le Parlement lui demande de signer. Sa porte-parole, Marika Botchoïdzé, a annoncé que la présidente géorgienne “a refusé de signer la loi et l’a renvoyé au Parlement sans y opposer son véto”. Si la présidente a refuse de signer un texte qui interdit “la propagande des relations homosexuelles et de l’inceste” dans les établissements d’enseignement et les émissions de télévision, et restreint aussi les “rassemblements et manifestations”. Ce texte de loi est selon elle, une restriction des libertés. Salomé Zourabichvili va ainsi dans le sens de l’Union européenne qui juge ce texte dangereux car “il porte atteinte aux droits fondamentaux des Géorgiens et risque de renforcer la stigmatisation et la discrimination d’une partie de la population”.
Si la présidente géorgienne est la première femme au pouvoir de cet État, elle a une opinion politique bien tranchée. Affiliée à aucun parti politique, le parti RG-DG (Rêve géorgien-Géorgie démocratique) soutient sa candidature en 2018. Atre particularité, Salomé Zourabichvili est aussi la première femme présidente franco-américaine. C’est sûrement cette double culture qui fait de l’intégration de la Géorgie à l’UE et l’OTAN sa priorité.
Au-delà du texte de loi anti-LGBT+ que la présidente libéraliste refuse de signer, l’entente n’est pas au beau fixe entre la cheffe d’État et son gouvernement. C’est le Rêve Géorgien qui a la majorité parlementaire en Géorgie. En octobre 2023, le parti accuse la Présidente de dépasser ses fonctions concernant la politique étrangère et tente de la destituer. C’est en septembre que les élus géorgiens adopte ce texte sur les “valeurs familiales” et contre la “propagande des relations homosexuelles”.
Des rapports ambigus avec la Russie ?
En Russie, il existe une législation qui réprime la “propagande LGBT”. Elle a été adoptée il y a déjà une dizaine d’années et considérablement élargie depuis. Moscou déclare même que le “mouvement international LGBT” se trouve désormais sur sa liste des entités déclarées “terroristes et extrémistes”. Pourtant, aucune organisation ne porte ce nom dans le pays.
La législation que les partisans du Rêve géorgien veulent mettre en place est similaire à ce qui existe en Russie. Elle est approuvée en septembre par les députés du parti au pouvoir, le Rêve géorgien.Bien que Salomé Zourabichvili soit pro-européenne et que le pays ambitionne de rejoindre l’Otan et l’UE, les détracteurs du Rêve Géorgien l’accusent de préférer Moscou.D’autres accusent ce parti conservateur et anti-occidentale de mettre en danger le rapprochement de la Géorgie avec les Etats-Unis et l’Europe.
Ce n’est pas la première fois que la Géorgie est secouée par des désaccords de loi au sein du pays. Au printemps dernier, le pays est le lieu de manifestations massives pour protester contre une autre loi. Celle-ci se positionnait contre l'”influence étrangère. Cette loi aussi s’inspire déjà d’une loi répressive appliquée en Russie.
La pression a son comble pour la Géorgie
Aujourd’hui, les géorgiens ne se font pas attendre pour réagit. Des groupes de des droits se sont formés et ont critiqué surtout la formulation du texte. Il tire la sonnette d’alarme sur le danger de mettre sur le même plan l’inceste et l’homosexualité. Le citoyens géorgiens sont appelés aux urnes le 26 octobre pour des élections législatives d’un enjeu majeur.
Cependant la loi a malgré tout de grandes chances de pouvoir entrer en vigueur car le président du Parlement a le pouvoir de la signer dans le cas où la présidence le refuserait.
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