Krysten Sinema, la sénatrice démocrate connue pour son excentricité vote contre son propre parti pour empêcher le passage en force d’une loi.
Opposition à Joe Biden
Alors que le président des Etats-Unis, Joe Biden, tente de faire passer une loi pour favoriser l’accès des minorités aux urnes de vote, il se retrouve bloqué par une sénatrice de son propre parti, ayant besoin des 51 voix de celui-ci.
La Sénatrice Krysten Sinema refuse en effet de voter pour cette loi, non parce qu’elle s’y oppose mais parce qu’elle n’approuve pas la manière dont Joe Biden tente de la faire passer « de force ». Elle estime que ce stratagème ne fera que relancer « la spirale infernale de la division » entre les Républicains et les Démocrates.
Bien que membre du parti des Démocrates, Krysten Sinema refuse de diaboliser son adversaire, elle explique vouloir « suivre l’exemple de John McCain », un républicain qui partageait ce principe.
Une ascension politique atypique
Ce n’est pas la première fois que la sénatrice, connue pour ses excentricités, fait parler d’elle. La jeune femme est issue d’un milieu mormon et très défavorisé, ayant déjà vécu dans la rue avec sa famille durant son enfance. Pour nombre de citoyens, Krysten Sinema représente le rêve américain, réussissant à passer de l’extrême pauvreté à un prestigieux poste de sénatrice. Elle est entrée au parlement en 2005 puis au congrès en 2012, y devenant la première personne ouvertement bisexuelle et également la seule à ne se revendiquer d’aucune religion.
Krysten Sinema rejoint le Sénat en 2019, où elle se fait connaitre pour ses actions excentriques. En 2020, elle se rend au sénat portant une perruque violette pour montrer l’importance de ne pas se rendre dans les salons de coiffure durant la pandémie. Volontairement politiquement incorrecte, elle a d’ailleurs récemment posté une photo sur les réseaux sociaux destinés à ses détracteurs : une bague où l’on peut lire « Fuck You ».
Malgré ces actions chocs et décalées, Krysten Sinema reste très discrète dans la presse et ses prises de paroles publiques restent très rares.