Inscription de l’IVG dans la Constitution: l’Assemblée vote pour

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La rédaction

L’Assemblée nationale vient de se prononcer favorablement à l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution, sur proposition des députés LFI, avant une fin de séance électrique. Les députés ont largement voté pour cette proposition de loi, appelée par plusieurs partis politiques.

Une bataille inachevée

Une grande partie de l’hémicycle a salué cette adoption par 337 voix face à 32 d’une ovation, suite à un échange sous tension notamment avec une partie de l’extrême droite, qui étaient auteurs de centaines d’amendements. 

Le chemin reste tout de même long, afin que l’inscription du droit à l’IVG dans la constitution soit définitive, particulièrement à cause de l’aval indispensable du Sénat.

Mathilde Panot, des Insoumis, se réjouit d’une « victoire historique pour les femmes en France et dans le monde ».

La proposition pouvait être adoptée avec le soutien des députés LR et du groupe RN, mais les suspensions de séances et les amendements du parti présidentiel ont grandement compromis le vote, amenant la colère des oppositions et des élus ultra-marins qui se sentent « méprisés ».

Les élus LFI et le camp présidentiel avaient préalablement réussi à se mettre d’accord sur la question de l’avortement, dans le but de « se prémunir d’une régression » pour les femmes, comme il a pu être observé un peu partout dans le monde, explique Mathilde Panot.

Le texte récemment adopté, résultat d’une réécriture transpartisane, se découle en une phrase : « La loi garantit l’effectivité et l’égal accès au droit à l’interruption volontaire de grossesse ». 

Un débat houleux

De nombreux députés ont exhorté le gouvernement à présenter son projet de lui pour inscrire le droit à l’avortement dans la Constitution.

L’aval du Sénat est indispensable, même pour un texte émanant du gouvernement, mais, à l’inverse d’une proposition parlementaire, il ne requiert pas une soumission à un référendum. Un passage redouté, à cause d’une éventuelle mobilisation anti-avortement sur les réseaux sociaux.

Les débats se sont longuement étalés, tandis qu’au sein du parti LR, montaient au front les membres de l’Entente parlementaire pour la famille, qui sont favorables à un « équilibre » entre « liberté de la femme » et « protection de la vie à naître ».  

Le parti RN, dont certains membres ont montré des positions défavorables à l’IVG, a dévoilé des arguments comparables. « Pas un seul mouvement politique représentatif » n’est contre l’avortement, mais ce droit n’est pas « inconditionnel », explique Marine LePen, grande absente des votes, par rapport aux délais pour l’avortement et aux clauses de conscience des médecins.

Des « prétextes », pour « ne pas dire que vous êtes contre l’avortement », leur a répondu Mathilde Panot, qui dénonce, comme M. Dupond-Moretti, l' »obstruction parlementaire » de la droite et de l’extrême droite et leurs nombreux amendements.

Le RN et le LR, se sont partagés entre pour, contre et abstention.

Avant de se clore dans le chaos, la séance a connu de grands moments de tensions, concernant Adrien Quatennens, député LFI, qui est accusé de violences conjugales par son épouse. Un sujet grandement évoqué par les adversaires du parti Insoumis.

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