« Il n’y a que deux sexes : masculin et féminin », Donald Trump souhaite en finir avec le « délire transgenre »

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La rédaction

Dès son discours d’investiture, Donald Trump a confirmé sa volonté de tourner le dos aux politiques inclusives en matière de genre et de diversité. Le 47e président des États-Unis a annoncé la reconnaissance officielle de seulement deux sexes : masculin et féminin. Il a également décidé de supprimer les aides fédérales pour les programmes de diversité dans l’administration.

La prise de pouvoir du président républicain est « un grand pas en arrière pour toutes les femmes, » déplore Sébastien Roux, chercheur au CNRS à l’Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux, expert en « trumpisme », « encore plus pour les femmes trans.»

« Deux sexes : masculin et féminin »

« Je mettrai fin à la politique du gouvernement qui tente d’intégrer la race et le sexe dans tous les aspects de la vie publique et privée », a affirmé Donald Trump lors de son discours, le visage fermé. « À partir d’aujourd’hui, la politique officielle du gouvernement des États-Unis sera qu’il n’y a que deux sexes, masculin et féminin », a-t-il ajouté.

Cette annonce s’inscrit dans une série de mesures visant à mettre un terme à ce que l’ancien président décrit comme le « délire transgenre ». Son équipe a confirmé que cette promesse serait traduite dans des décrets signés dès son arrivée au pouvoir. Selon une source anonyme au sein de l’administration, « il s’agit de sexes qui ne sont pas modifiables et qui s’appuient sur une réalité fondamentale et incontestable ».

Une décision symbolique contre le « wokisme »

Quelques minutes avant la cérémonie d’investiture, des responsables de la Maison Blanche avaient déjà fait circuler l’information. « Le décret a pour but de défendre les femmes face à l’extrémisme idéologique du genre et de restaurer la vérité biologique au sein de l’État fédéral », a indiqué un membre de son administration sous couvert d’anonymat.

Cette croisade contre le progressisme se traduit aussi par la suppression du genre « X » pour les personnes non binaires. Les documents officiels, tels que les passeports et visas, refléteront uniquement le sexe attribué à la naissance. Cette possibilité, introduite sous Joe Biden, sera ainsi abolie. « Nous allons mettre fin à ce type de financement », a déclaré un membre de l’administration à propos des aides fédérales soutenant la diversité.

Exclure les personnes transgenres

L’ancien président républicain a également confirmé son intention d’exclure les personnes transgenres de l’armée et des écoles. Cette interdiction pourrait concerner environ 15 000 militaires transgenres. Cependant, ces mesures pourraient se heurter à des barrières juridiques. Le titre VII du Civil Rights Act de 1964, renforcé par un arrêt de la Cour suprême en 2020, protège les employés des discriminations basées sur la transidentité. Or, toute modification de cette loi nécessiterait une majorité au Congrès, où Donald Trump ne dispose que d’une faible avance.

Ce qui rend Trump dangereux, « c’est qu’il puisse rendre la Cour (suprême) plus partisane qu’elle ne l’est déjà », souligne Sébastien Roux, chercheur au CNRS. « Il faut s’attendre à ce qu’il configure sa politique de manière à pouvoir mettre en œuvre toutes ses promesses de campagne. »

Le ton de cette nouvelle présidence est donné : une opposition frontale au « wokisme » et au progressisme, avec des mesures qui divisent profondément les États-Unis et suscitent des controverses internationales.

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