Le 47ème président des États-Unis, Donald Trump prendra ses fonctions en Janvier 2025. Avant de reprendre le flambeau à la tête des États-Unis, le vainqueur républicain continue de préparer son gouvernement. Après Susie Wiles nommée cheffe du cabinet de la Maison Blanche, c’est Elise Stefanik qui représentera les États-Unis à l’ONU.
Elise Stefanik, une républicaine “tenace”
En 2014, à seulement 30 ans, Elise Stefanik est élue au Congrès. C’est en 2019, lors de la procédure de destitution à l’encontre de Donald Trump (45ème président à l’époque), qu’Elise Stefanik se fait connaitre au niveau national. En fervente partisane du parti républicain de Trump, elle refuse de reconnaître la défaite lors des présidentielles américaines de 2020. Depuis 2021, elle est présidente de la Conférence républicaine. C’est alors qu’elle consolide sa position auprès de Donald Trump en remplaçant Liz Cheney à la Chambre des représentants. En effet, Elizabeth Cheney, elle, perd son siège au Congrès et sa place à la Chambre pour avoir dénoncé les mensonges de Donald Trump durant sa campagne.
Âgée de 40 ans, Elise Stefannik est une représentante de l’État de New-York. Trump la nomme représente des États-Unis à l’ONU. Il semblerait que Donald Trump apprécie être entourée politiquement par des femmes, de conviction républicaine, qu’il définie comment “forte”. “Elise est une combattante de l’Amérique d’abord, incroyablement forte, tenace et intelligente” affirme le nouveau président pour explique cette nomination. Ayant accusé récemment l’ONU de “croupir dans l’antisémitisme”, cette nomination s’avère intéressante.
Une nomination soutenue par Israël
En 2023, une séquence devient virale sur les réseaux sociaux, notamment sur le réseau social “X”. Elise Stefanik interroge de façon extrême tendue, presque agressive, la présidente de l’université d’Harvard sur des slogans pro-Palestiniens, scandés sur le campus. “Vous pensez que de tels discours de haine vont à l’encontre des règles de conduite d’Harvard ? Ou est-ce que c’est un comportement autorisé à Harvard ?” accuse Elise Stefanik. La présidente d’Harvard se défend en affirmant que “c’est en contradiction avec toutes les valeurs d’Harvard”.
Presque un an après cette séquence et ses accusation antisémites envers l’ONU, Elise Stefanik est donc nommée représentante des États-Unis à l’ONU. Une nomination saluée et encouragée par Danny Dannon. Le représentant d’Israël partage son enthousiasme : “A l’heure où la haine et les mensonges remplissent les salles de l’ONU, votre clarté morale résolue est plus nécessaire que jamais”.
Dans ce post stratégique, la républicaine devra affronter de nombreux enjeux. Le conflit israélo-palestinien et l’antisémitisme en seront les principaux, connaissant le positionnement républicain. Si Trump annonce arrêter cette guerre en 24 heures, la question est loin d’être résolue à l’ONU. Elise Stefanik affirme en octobre dernier, qu’une “réévaluation complète de l’ONU” devrait être réalisée. Cette réévaluation aurait pour objectif de contrer les autorités palestiniennes dans leur tentative de révoquer l’adhésion israélienne.
Aux États-Unis, le poste d’ambassadeur auprès des Nations unies sert souvent de tremplin vers des fonctions plus élevées dans la vie politique américaine. Madeleine Albright devient secrétaire d’Etat sous Bill Clinton, Susan Rice, conseillère à la Sécurité nationale sous Barack Obama, et George Bush père devient président après avoir été représentant à l’ONU.