Donald Trump sera officiellement investi comme 47e président des États-Unis, lundi 20 janvier 2025. Les entreprises américaines comme Amazon, Apple, Google, Meta, OpenAI ont réuni 200 millions de dollars pour financer son investiture : du jamais vu.
Les géants de la tech en tête des donateurs
Sans surprise, les grandes entreprises technologiques figurent parmi les principaux contributeurs.
« Tout le monde veut être mon ami !!! », s’exclamait Donald Trump sur son compte Truth Social le 19 décembre dernier. Le président élu n’exagère pas : à l’approche de sa seconde investiture, les PDG des géants américains de la tech, naguère distants, défilent désormais à Mar-a-Lago, sa résidence en Floride. Parmi eux, les dirigeants d’Amazon, Apple, Google, Meta et OpenAI.
En parallèle, et pour s’assurer les faveurs du futur locataire de la Maison-Blanche, ces mêmes responsables se sont montrés plus que généreux envers les comités d’investiture. Selon le New York Times, ces derniers ont déjà collecté 200 millions de dollars, un chiffre qui pulvérise les précédents records, notamment les 107 millions récoltés pour sa première investiture en 2017.
Ces dons se voient récompensés par une invitation à cette cérémonie, qui doit faire jurer Donald Trump sur la Bible, et qui se fera donc en compagnie d’Elon Musk (X, Tesla), Jeff Bezos (Amazon) et Mark Zuckerberg (Meta), révèle NBC News.
L’influence des grandes entreprises
Depuis son arrivée en politique en 2016, Donald Trump a redéfini les normes des campagnes et investitures présidentielles. David Tamasi, lobbyiste actif dans la collecte de fonds, déclarait ainsi au New York Times : « C’est une tradition bien ancrée à Washington que les entreprises accueillent avec enthousiasme. »
Historiquement, les présidents démocrates avaient tenté de limiter l’influence financière des grandes entreprises. En 1997, Bill Clinton avait plafonné les dons individuels à 100 dollars. George W. Bush avait fixé ces limites à 100 000 puis 250 000 dollars lors de ses deux mandats. Barack Obama avait interdit les contributions des entreprises pour son investiture de 2009 et plafonné les dons individuels à 50 000 dollars, avant de lever certaines de ces restrictions en 2013. Quant à Joe Biden, il avait interdit les contributions des lobbyistes, des entreprises de combustibles fossiles et de leurs dirigeants en 2021.
À l’inverse, Donald Trump a supprimé toutes les limitations pour son second mandat, suscitant un afflux record de donations.
Le revirement des patrons
Jeff Bezos, fondateur d’Amazon, et Mark Zuckerberg, patron de Meta, ont tous deux fait un revirement spectaculaire. Longtemps en conflit avec Donald Trump, notamment sur des menaces d’incarcération, Zuckerberg a désormais ouvert son carnet de chèques. De même, Brad Garlinghouse, PDG de Ripple, a annoncé un don de 5 millions de dollars en XRP, sa cryptomonnaie maison.
Les ambitions des géants économiques vont de pair avec leurs intérêts. Comme l’a relevé le New York Times, Robinhood Financial, acteur majeur des cryptomonnaies, se distingue également par ses contributions massives, ayant recours au service de Brian Ballard, décrit comme « un des principaux collecteurs de fonds de Trump ».
Un président magnat et stratège
En centralisant l’appui des entreprises, Donald Trump assoit son pouvoir sur une relation symbiotique entre politique et économie. Cette dynamique lui permet d’imposer un style unique en investiture présidentielle : sans limites, sans compromis, et avec un goût certain pour les records.
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