L’une des plus prestigieuses récompenses scientifiques françaises, la médaille d’or 2023 du CNRS, est attribuée à l’écologue Sandra Lavorel, en reconnaissance de ses recherches révolutionnaires sur la biodiversité et les services écosystémiques qu’elle offre à la société.
Une carrière dédiée à la biodiversité et aux services écosystémiques
Cette distinction honore une carrière dédiée à la compréhension des liens entre la biodiversité, l’environnement, et les sociétés humaines. Sandra Lavorel est une écologue visionnaire chercheuse au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) depuis trois décennies et membre de l’Académie des sciences. Âgée de 58 ans, elle est la septième femme à recevoir la médaille d’or du CNRS depuis sa création en 1954.
Ses travaux façonnent notre compréhension des services rendus par la biodiversité aux sociétés humaines, démontrant ainsi son impact vital sur notre planète. L’écologue, qui a poursuivi ses recherches en France, en Australie et en Nouvelle-Zélande, est une pionnière dans la définition et l’analyse des services écosystémiques offerts par la biodiversité. Son travail contribue à une meilleure compréhension des enjeux environnementaux cruciaux pour notre avenir. Le PDG du CNRS, Antoine Petit, souligne l’importance des recherches de Lavorel en déclarant que ses travaux “œuvrent à une meilleure compréhension des enjeux environnementaux”.
Les contributions de Sandra Lavorel sont au cœur de la prise de conscience grandissante de l’importance de la biodiversité pour la survie de notre planète. Dans un Plaidoyer Sandra Lavorel, s’exprime sur l’importance de la biodiversité, allant au-delà de la simple survie des espèces en danger. Elle e souligne que la biodiversité est essentielle au bon fonctionnement de la planète Terre, en soutenant une multitude de fonctions environnementales vitales.
Un appel à l’action pour la préservation de la biodiversité
Les recherches de Lavorel mettent en évidence l’impact des changements climatiques et de l’usage des sols sur la morphologie et la physiologie des plantes, permettant ainsi de créer des scénarios d’évolution des paysages utiles à la planification environnementale. Sandra Lavorel, a été membre dee l’IPBES, le comité d’experts sous l’égide de l’ONU surnommé le “Giec de la biodiversité”, qui participe actuellement à une évaluation des liens entre la biodiversité, l’eau, l’alimentation, la santé et le climat.
Elle insiste sur la nécessité d’une réponse globale face à la dégradation des sols, à l’utilisation des espèces, à la pollution et au changement climatique, qui menacent la biodiversité. Le gouvernement français a récemment dévoilé une stratégie nationale pour s’attaquer aux pressions exercées sur la biodiversité et restaurer la nature. Pour l’écologue, cette cause doit impliquer tous les secteurs économiques, pas seulement le ministère de l’Environnement, car la nature contribue au bien-être des humains et peut aider à atténuer les impacts des bouleversements majeurs, tels que le changement climatique.
Sandra Lavorel, titulaire d’un doctorat en écologie et sciences de l’évolution de l’Université des sciences et techniques du Languedoc à Montpellier, poursuit actuellement ses recherches au laboratoire d’écologie alpine (CNRS/Université Grenoble Alpes/Université Savoie Mont Blanc). Elle recevra la médaille d’or lors d’une cérémonie en décembre, ainsi qu’une dotation de 50 000 euros de la Fondation CNRS.