Sur les 46 otages libérés dans le cadre de la trêve, une majorité de femmes et d’enfants. Hier, le Hamas avait libéré 13 otages, tous enlevés au kibboutz Beeri. Le 7 octobre dernier, 240 personnes ont été kidnappées dans les attaques d’Israël par le Hamas.
Dans l’accord de trêve avec Israël, 150 prisonniers palestiniens sont en train d’être libérés.
Voici les profils des otages israéliennes libérés hier :
Maya Regev, 21 ans ( sur la photo)
Maya Regev, jeune femme de 21 ans, avait été enlevée avec son frère cadet Itay (18 ans), alors qu’ils tentaient de fuir le festival de musique Tribe of Nova.
Maya avait été touchée par des tirs alors qu’elle était au téléphone avec leur père. Celui-ci avait tenté en vain de repérer leur position. Quelques heures plus tard, la fratrie apparaissait ligotée à l’arrière d’un pickup dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.
Originaires de Herzliya, près de Tel-Aviv, Maya et Itay étaient rentrés la veille en Israël après avoir fêté l’anniversaire de leur mère à l’étranger.
Itay, qui n’a pas encore été libéré, est passionné de surf, tandis que sa soeur aînée pratique le yoga et la course à pied.
Hila (13 ans) et son amie Emily (9 ans)
Hila et Emily, deux copines de 13 et 9 ans, avaient été enlevées ensemble, avec la mère de Hila, Reaya Rotem (54 ans) qui est toujours retenue à Gaza. Elles ont été capturées le 7 octobre, alors qu’elles se cachaient dans leur mamad, la pièce sécurisée de leur maison, au kibboutz Beeri.
Emily avait d’abord été annoncée morte, avant d’être mentionnée parmi les otages.
La jeune Israélo-irlandaise, dont la mère a été emportée par un cancer quand elle avait deux ans et demi, a fêté ses 9 ans en captivité le 17 novembre. “Elle a passé son anniversaire dans les tunnels de Gaza”, se lamentait ce jour-là son père Thomas Hand, éploré, lors d’un rassemblement en son honneur à Londres.
“Nous ne trouvons pas les mots pour décrire nos émotions après 50 jours difficiles et compliqués”, s’est réjoui M. Hand samedi. “Nous sommes ravis de retrouver Emily, mais en même temps, nous nous souvenons (…) de tous les otages qui ne sont pas encore rentrés chez eux”, a-t-il dit dans un communiqué.
“Une enfant innocente qui était perdue a maintenant été retrouvée et rendue (à sa famille), et nous poussons un immense soupir de soulagement”, s’est aussi félicité le Premier ministre irlandais Leo Varadkar.
Shoshan Haran (67 ans) et sa famille
Adina Shoham (38 ans) avait été enlevée avec sa fille Yahel, 3 ans, et son fils Naveh, 8 ans. Ils sont tous trois Allemands par le père d’Adina, Avshalom Haran, tué dans l’attaque.
Sharon Avigdori (52 ans), la tante d’Adina, avait été enlevée avec sa fille Noam, 12 ans.
Ils se trouvaient tous au kibboutz Beeri pour rendre visite à Shoshan Haran (67 ans), la mère d’Adina, également libérée samedi.
Leur famille est l’une des plus touchées, puisqu’elle compte un septième otage, Tal Shoham (38 ans), le mari d’Adina.
Shiri Weiss (53 ans) et sa fille Noga (18 ans)
Shiri Weiss, comptable de 53 ans, et sa fille Noga (18 ans) avaient été enlevées à leur domicile du kibboutz Beeri.
Selon les récits de leurs proches, avec qui Noga était en contact par la messagerie WhatsApp pendant l’assaut, la jeune femme était cachée sous un lit lorsque sa mère a été enlevée. Chassée par la fumée qui envahissait la maison, elle avait tenté de se cacher à l’extérieur, où elle avait été repérée.
Le père, Ilan Weiss, avait dû quitter son foyer à l’aube pour défendre son kibboutz. Il a lui aussi été pris en otage.
Alma et Noam, 13 et 16 ans
Les deux adolescents Alma (13 ans) et Noam (16 ans) avaient été enlevés au kibboutz Beeri en compagnie de leur père Dror Or (48 ans) et de leur cousin Liam (18 ans). La femme de Dror et mère des enfants, Yonat, a été tuée dans l’attaque.
L’aîné de la fratrie, Yahli, qui effectue son service militaire dans le Nord du pays, n’était pas présent à la maison.
Quatre Thaïlandais, non concernés par cet accord, ont également été libérés samedi. Il s’ajoutent à dix Thaïlandais et un Philippin relâchés vendredi.
Cinq otages avaient déjà été libérés en octobre avant la trêve.