Manon Genest a remporté la médaille de bronze en saut en longueur T37 aux Jeux Paralympiques de Paris 2024. À 31 ans, cette athlète n’a cessé de repousser ses limites, devenant une figure incontournable du sport paralympique, tout en jonglant avec son rôle de jeune maman.
La consécration aux Jeux Paralympiques de Paris 2024
Manon Genest se qualifie pour les épreuves de saut en longueur des Jeux Paralympiques de Paris 2024. En octobre 2023, elle participe à un événement de promotion de ces Jeux aux côtés du président de la République Emmanuel Macron, affirmant son rôle d’ambassadrice du sport paralympique. En juillet 2024, elle remporte à nouveau le titre de championne de France T37 à Albi avec un saut de 4,59 mètres.
Lors des Jeux Paralympiques de Paris, Manon Genest réalise une performance exceptionnelle en remportant la médaille de bronze de saut en longueur T37, égalant sa meilleure performance de la saison avec un saut de 4,59 mètres. Ce succès, obtenu devant un public français en liesse, est la récompense de son travail acharné.
Les débuts sportifs et un tournant décisif
Originaire de Châteauroux, Manon Genest a débuté le sport très jeune, pratiquant d’abord la natation au club des Enfants de Neptune, puis au Nautic-Club castelroussin. Son engagement dans la course à pied prend forme au lycée militaire de Saint-Cyr. Cependant, sa trajectoire prend un tournant décisif en 2015 après un accident de la route qui la laisse partiellement hémiplégique du côté gauche. Refusant de se laisser abattre, Manon se lance dans le triathlon, défiant les pronostics et prouvant sa force de caractère. En 2016, elle devient championne de France et du monde de paratriathlon, affirmant ainsi son entrée dans l’élite du sport.
Un équilibre entre carrière professionnelle et sport de haut niveau
Parallèlement à ses exploits sportifs, Manon Genest poursuit des études d’ingénieure à l’INSA Centre Val de Loire. Diplômée en octobre 2016, elle travaille ensuite dans la santé et sécurité au travail pour l’état-major des armées à Lyon. Malgré un emploi du temps chargé, elle consacre 15 à 20 heures par semaine à ses entraînements, réussissant à exceller dans ses deux carrières. Son dévouement et sa persévérance sont reconnus par plusieurs distinctions, dont le Trophée de l’Espoir du Comité départemental olympique et sportif de Seine-et-Marne. Avec sa mère, elle participe également au Trophée « Mère-Filles » de La Parisienne, qu’elles remportent de 2015 à 2017.
Le retour après la maternité et la montée en puissance en saut en longueur
En 2022, Manon Genest devient mère d’une petite fille. Cette nouvelle étape dans sa vie personnelle pose de nouveaux défis, notamment la reprise du sport de haut niveau après l’accouchement. Déterminée à ne rien lâcher, elle s’organise pour concilier l’allaitement avec ses entraînements. En 2023, elle revient en force en remportant le titre de championne de France du saut en longueur T37 avec un saut de 4,42 mètres, sa meilleure performance de la saison. Ce succès la propulse aux Championnats du monde d’athlétisme de Paris en juillet 2023, où elle décroche une médaille de bronze avec un saut à 4,76 mètres, battant deux fois son record personnel.
Un avenir prometteur
À 31 ans, Manon Genest ne compte pas s’arrêter là. Elle a déjà annoncé son intention de reprendre l’entraînement en vue des Jeux Paralympiques de Los Angeles en 2028. Forte de ses succès et de son expérience, Manon reste une source d’inspiration pour les athlètes et mères de famille, prouvant qu’il est possible de concilier vie de famille et sport de haut niveau.
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