Meryl Streep à l’ONU : “un écureuil a plus de droit qu’une femme afghane”

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Mathéa Mierdl

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La communauté internationale est confrontée à un défi urgent et crucial : agir activement pour mettre fin à l’oppression que les talibans exercent sur les femmes afghanes. Lors de l’Assemblée générale de l’ONU, Meryl Streep, réaffirme son soutien aux femmes afghanes.

Le plaidoyer de Meryl Streep pour les Afghanes

Depuis leur retour au pouvoir, les talibans suppriment les droits les plus fondamentaux des femmes. Lors de l’Assemblée générale des Nations Unies, la célèbre actrice américaine Meryl Streep, très mobilisée pour les droits humains affirme sont soutien aux femmes afghanes. Prenant la parole avec passion, Meryl Streep dénonce la répression actuelle subie par les femmes en Afghanistan, en soulignant que même les droits les plus basiques leur sont désormais refusés. « Un écureuil a plus de droits qu’une fille en Afghanistan aujourd’hui, car les parcs publics sont désormais interdits aux femmes et aux filles par les talibans », déclare l’actrice lors de son intervention. Streep également attire l’attention sur l’interdiction pour les femmes de chanter en public : « Un oiseau peut chanter à Kaboul, mais pas une fille, et une femme ne peut pas chanter en public. »

L’actrice oscarisée est venue présenter un extrait d’un nouveau documentaire intitulé The Sharp Edge of Peace. Ce film retrace la participation de quatre dirigeantes afghanes aux pourparlers de Doha, avant que les Talibans ne reprennent le contrôle du pays en 2021. Le documentaire met en lumière le courage de ces femmes, qui se battent pour la paix et les droits des Afghanes. Elle souligne aussi l’importance d’une mobilisation mondiale pour continuer leur combat.

Meryl Streep en profite pour lancer un appel à l’unité de la communauté internationale, en affirmant que des actions coordonnées pourraient faire la différence : « Je pense que si la communauté internationale s’unissait, elle pourrait provoquer un changement en Afghanistan et mettre fin au lent étouffement de la moitié de la population. » Ce message fort résonne comme un appel à une responsabilité collective face à une crise qui dépasse les frontières afghanes.

Un combat mondial contre l’extrémisme

Asila Wardak, membre influente du Forum des femmes sur l’Afghanistan, a pris la parole après Meryl Streep. Elle insiste sur le fait que la lutte pour les droits des Afghanes n’est pas seulement une affaire nationale. Selon elle, il s’agit d’un « combat mondial contre l’extrémisme ». Asila Wardak met en garde contre les risques d’une inaction prolongée, affirmant que l’extrémisme taliban pourrait se propager aux pays voisins et, potentiellement, au reste du monde. « C’est une responsabilité commune », martelle-t-elle pour rappeler que la situation en Afghanistan est une crise mondiale qui nécessite une réponse internationale.

Elle également souligne le rôle crucial que les hommes doivent jouer dans ce combat, en soutenant activement les droits des femmes et en contribuant à créer un environnement plus inclusif. Ce soutien est essentiel pour espérer renverser la politique misogyne et oppressive des talibans, qui cherche à effacer la moitié de la population de la scène publique.

L’urgence d’une action internationale

Le retour des talibans au pouvoir plonge l’Afghanistan dans une crise humanitaire et sociale sans précédent. Les mesures mises en place suscitent l’indignation de la communauté internationale.Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, réitère lors de la réunion l’importance de l’égalité des sexes pour la stabilité d’un pays. « La discrimination envers les femmes cause des dommages profonds au pays » rappelle-t-il. Cependant, comme le soulignent les intervenantes lors de cette réunion, les condamnations verbales et les discussions à elles seules ne suffisent plus. Il est désormais nécessaire d’agir, et d’agir vite.

La communauté internationale doit non seulement condamner fermement les actions des talibans, mais aussi mettre en place des sanctions et des mécanismes de pression efficaces pour forcer le régime à rétablir les droits des femmes. Des mesures comme la nomination d’un envoyé spécial de l’ONU pourraient être un premier pas dans cette direction, mais des efforts soutenus sont nécessaires pour obtenir des résultats concrets.

Les femmes afghanes continuent de lutter pour leurs droits. Il est du devoir de la communauté mondiale de les soutenir dans ce combat pour la liberté, l’égalité et la dignité.

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