Après l’argent, la française Marie Patouillet décroche l’OR en para-cyclisme

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Marie Patouillet, para-cycliste sur piste, après avoir remporté la première médaille de la délégation française aux Jeux paralympiques, en argent, sur le 500 mètres contre-la-montre catégorie C4 et C5, Marie Patouillet décroche l’or en poursuite individuelle C5, son premier titre paralympique à 36 ans.

Elle a dominé la course face à sa jeune rivale la française Heïdi Gaugain.

Un temps de 36 secondes 70/100 pour l’argent

Sur les deux tours de piste du Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines, la licenciée de l’US Créteil réalise un temps de 36 secondes 70/100, seulement devancée par la Néerlandaise Caroline Groot, qui remporte avec plus d’une seconde de marge le premier titre de ces Jeux paralympiques. La Canadienne Kate O’Brien obtient la troisième place. 

L’épreuve regroupe des athlètes dans les catégorie C4 et C5, ayant subi une amputation tibiale, ou ayant des troubles neurologiques associés, ainsi que celles ayant subi une amputation d’un membre supérieur. 

“Avec un public comme ça, vous ne pouvez pas lâcher”

Malgré un premier tour de piste en retrait, la Française s’arrache la première place lors du second tour, après les quatre premiers passages. Elle va jusqu’à prendre la tête après les quatre premiers passages. La coureuse suivante, la Britannique Kadeena Cox, chute, avant que Caroline Groot ne réalise la meilleure performance des six finalistes. Dans la matinée, la Néerlandaise battait le record du monde de la catégorie. 

Marie Patouillet a réagi après sa performance : “Avec un public comme ça, vous ne pouvez pas lâcher, même si ça brûlait, même si ça piquait. Il y a toute ma famille, il y a ma femme, il y a les médecins que je remplace, des gens qui ont ma tête dessinée partout sur des T-shirt. Ca m’a tellement portée, c’est incroyable.”

Une dizaine de médailles mondiales au compteur 

Marie Patouillet, entrainée par la légende française de la piste en valide Grégory Baugé, remporte la troisième médaille de bronze paralympique de sa carrière, après les deux obtenue à Tokyo en 2021, sur d’autres épreuves.

Marie Patouillet le 7 mars 2024 chez ACCOR, lors de la soirée coorganisée par The Women’s Voices ( Photo @Thewomensvoices)

Née avec une malformation au pied et à la cheville qui l’empêche de courir, la coureuse de 36 ans compte aussi une dizaine de médailles mondiales. Au-delà de ses performances, elle est engagée dans la lutte contre le sexisme et LGBTphobie. Elle est d’ailleurs élue personnalité sportive de l’année 2023 par le magazine LGBT+ Têtu.  

Une coureuse brillante et engagée

Originaire de Versailles, l’ancienne étudiante en médecine est née avec une malformation à son pied gauche (anomalie au niveau de la cheville, et la présence de trois orteils au lieu de cinq à son pied gauche), ce qui lui a engendré une inégalité de longueur de ses jambes qui l’empêche de courir. C’est en 2017 que la jeune femme se passionne pour le cyclisme après une course amateur, l’Étape du Tour.

Cette année, Marie Patouillet obtient aussi la médaille d’argent sur 500 m C5 lors d’une première course aux championnats du monde de paracyclisme à Rio de Janeiro (Brésil). Par la suite, la coureuse s’offre deux prestigieuses médailles d’or dans une dernière course : scratch et omnium, faisant d’elle une double championne du monde de la discipline.

Plus tôt, l’autre française en lice dans l’épreuve, Heïdi Gaugain, est éliminée dès les qualifications. Alexandre Lloveras, qui participait avec son guide Yoann Paillot à la poursuite individuelle masculine dans la catégorie déficient visuel, termine à la cinquième place, échouant de peu à se qualifier pour la petite finale.

Lire aussi : Marie Patouillet, double championne du monde de paracyclisme à Rio de Janeiro

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