Escrimeuse française de renom, spécialisée dans le sabre qu’elle manie avec sa main gauche Sara Balzer, est originaire de Strasbourg. Son parcours fulgurant l’a propulsée au sommet de l’escrime mondiale, ses dernières années. Aux Jeux Olympiques de Paris 2024, elle décroche l’argent face à sa compatriote Manon Apithy Brunet qui remporte l’or. Retour sur le parcours d’une championne.
Les débuts d’une future championne
Issue d’une famille mixte, avec un père alsacien et une mère d’origine algérienne, Sara Balzer découvre l’escrime à l’âge de huit ans en suivant les traces de sa sœur aînée au Strasbourg Université Club. Rapidement, son talent naturel est repéré par le maître d’armes Philippe Nicolas, qui la pousse à participer à des compétitions dans différentes catégories. Trois mois seulement après ses débuts, elle remporte sa première compétition, marquant le début d’une carrière prometteuse.
À 14 ans, elle devient championne de France dans la catégorie des moins de 17 ans, un exploit qui ne fait que renforcer sa détermination. Elle rejoint le Centre de ressources, d’expertise et de performance sportives (CREPS) de Strasbourg, où elle poursuit sa formation jusqu’à l’obtention de son baccalauréat scientifique. Par la suite, elle intègre l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (INSEP) en 2013, tout en suivant un cursus de psychologie par correspondance.
Ascension vers l’élite mondiale
Sara Balzer fait ses débuts sur la scène internationale lors de la coupe du monde de Chicago en 2013-2014. Bien que sa première compétition se termine à la 119e place, elle ne tarde pas à briller. En 2015, elle décroche une médaille de bronze en équipe à l’Universiade d’été, marquant son premier podium international. En 2017, elle est championne de France individuelle et vice-championne par équipe, avant de remporter deux médailles d’argent à la coupe du monde de Yangzhou.
Sa carrière est interrompue en juillet 2017 lorsqu’elle subit une rupture complète du ligament croisé antérieur du genou gauche lors des championnats du monde à Leipzig. Cet accident la tient éloignée des pistes pendant près d’un an, mais elle revient en force en mai 2018 à Moscou. La saison 2017-2018 la voit remporter l’argent en équipe à Tunis et elle se distingue à nouveau en 2019, en remportant l’or en sabre individuel et l’argent par équipes aux championnats du monde universitaires.
Une carrière marquée par les victoires
Le 6 mars 2020, elle se qualifie pour les Jeux Olympiques de Tokyo en tant que première remplaçante pour l’équipe de France de sabre dame. Aux Jeux de Tokyo, elle remporte une médaille d’argent par équipes, consolidant sa place parmi les meilleures escrimeuses mondiales. Durant la saison 2022-2023, elle décroche deux victoires en coupe du monde, devient vice-championne d’Europe et finit numéro 1 mondiale, surpassant ses concurrentes grâce à une performance exceptionnelle.
En novembre 2023, elle commence la saison 2023-2024 en remportant l’étape de coupe du monde d’Alger. Malgré une blessure à la hanche, elle revient en mars à Athènes, où elle remporte la Coupe Acropolis et l’épreuve par équipes. Elle continue sur sa lancée avec des victoires à Saint-Nicolas et à Plovdiv, confirmant sa suprématie dans le sabre féminin.
Un très beau parcours Olympique à Paris 2024
Meilleure sabreuse de la planète, la Française Sara Balzer, s’est déclarée “fière” d’avoir “répondu présent” à ses premiers Jeux olympiques, décrochant la médaille d’argent après avoir été battue en finale par sa compatriote Manon Apithy-Brunet lundi au Grand Palais de Paris.
“Ça a été une très bonne saison d’un point de vue de l’escrime. Je n’ai pas quitté le podium depuis 9 ou 10 compétitions. C’est assez exceptionnel. Je suis très fière de moi”, a souligné Sara Balzer en zone mixte après avoir reçu sa médaille devant 8.000 personnes.
“Après, il y a eu beaucoup de pression aussi. En tant que favorite, on nous attend. Il faut être là, il faut ramener une médaille. Ça n’a pas toujours été facile à gérer, cette pression supplémentaire et le fait d’arriver favorite. Je suis très contente d’avoir répondu présent pour mes premiers Jeux”, a ajouté la Strasbourgeoise de 29 ans.
“L’objectif, c’était l’or, mais je suis très fière de moi, très contente. J’ai répondu présent, j’étais au rendez-vous, je ramène une médaille d’argent et je suis très heureuse”, a-t-elle précisé.