La Française Lauriane Nolot, qui visait le titre olympique, a décroché la médaille d’argent en kite-foil à Marseille, une discipline qui faisait son entrée au programme des Jeux de Paris cette année.
La 52e médaille française des Jeux de Paris
La Varoise de 25 ans, double championne du monde en titre, a été devancée en finale dans la baie de Marseille par la Britannique Eleanor Aldridge. Pourtant, la Française avait terminé première lors de la phase préliminaire, à égalité de points avec la Britannique. “C’est une grosse déception parce que j’ai l’impression que le vent marseillais n’a pas voulu de moi aujourd’hui. C’est décevant, mais je pense que je finirai par apprécier cette médaille. Elle est belle, mais je n’étais pas venue pour ça,” a déclaré la Française, abattue une fois de retour à terre, là où elle affiche habituellement sa bonne humeur et son invraisemblable énergie.
“Elle voulait l’or, évidemment. C’est quand même l’argent, il va falloir digérer et apprendre à l’apprécier. Mais c’est frustrant, ça fait deux ans qu’elle gagne tout, elle est double championne du monde…”, regrettait après la finale sa coach Ariane Imbert, qui, comme son élève, a versé quelques larmes de rage. Quant a la médaille de bronze elle est obtenue par la Néerlandaise Annelous Lammerts.
Un bilan olympique
La voile française termine ces jeux avec deux belles récompenses: une médaille d’argent pour Nolot et une médaille de bronze Cette déception ternit le bilan de la voile française, qui termine ces Jeux avec seulement deux récompenses : une médaille d’argent pour Lauriane Nolot et une médaille de bronze obtenue par Charline Picon et Sarah Steyaert en 49er FX.
C’est une déception car l’objectif fixé par la fédération française était de faire mieux qu’à Tokyo, où les Bleus avaient obtenu deux titres d’argent et un de bronze. Cependant, cela reste une bonne nouvelle : cette médaille constitue la 52e médaille française de ces Jeux.
Une championne énergique
Lauriane Nolot, avec sa personnalité vive surnommée “bête de compétition”, était prête à gagner. “Demain, il va falloir faire comme d’habitude : courir une manche, la gagner et “merci au revoir”,” avait elle lancé mercredi soir dans un grand éclat de rire, le visage peint d’écran solaire coloré. Elle espérait devenir la première championne olympique de kite-foil de l’histoire et a amèrement accepté l’argent.
Ces débuts au kite
C’est à l’âge de 16 ans que Nolot a commencé le kite, accompagnée par l’ex cavalière Ariane Imbert. “J’avais déjà le plaisir de la mer, j’ai toujours fait un peu de planche mais sans pousser plus que ça. J’ai découvert la vitesse et l’adrénaline de ce sport. C’est ce qui a fait naître une passion,” avait raconté la championne l’année dernière à l’AFP. La passion s’est amplifiée lorsqu’elle a découvert le plaisir de “voler” au-dessus de l’eau et de ressentir des “énormes sensations de glisse pure et de liberté” avec sa planche. “C’est ma nature, j’aime les sports à risque, j’adore la vitesse. C’est ma passion et je suis heureuse,” a-t-elle encore résumé cette semaine à Marseille.
Ariane Imbert admire l’audace et la capacité de son élève, Nolot, à gérer les paramètres de performance avec une grande détermination. Dans le kite surf, où les athlètes roulent à haute vitesse avec des équipements tranchants, “il faut être un peu casse-cou,” souligne Imbert. Nolot se distingue par son esprit de compétition et sa volonté de gagner, même contre les hommes. Bien qu’elle ait initialement été déçue par sa médaille d’argent, elle a fini par apprécier les félicitations de son entourage, reconnaissant que leur enthousiasme était bien fondé.
Chez les hommes, Axel Mazella n’a pas remporté de médaille. L’athlète n’a pas atteint la finale et est resté en demi-finale. Il est finalement classé sixième de l’épreuve olympique.
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