Après avoir obtenu son billet d’entrée au Jo in extremis, l’athlète Angèle Hug remporte la médaille d’argent au kayak cross. Retour sur ce parcours incroyable qui a permis à la jeune française de réussir ces JO de Paris 2024.
Une course mouvementée jusqu’au bout
On peut dire que la Française Angèle Hug s’est battue pour cette médaille d’argent avec une détermination remarquable, tant en demi-finale qu’en finale. La kayakiste de 24 ans a réussi à renverser la situation en finale, au passage de la huitième porte, alors qu’elle se trouvait en quatrième position. Elle a habilement pris de l’avance pour se placer juste après l’Australienne Noémi Fox. “Durant la finale, j’étais un moment quatrième, mais je ne me suis jamais dit que c’était fini. C’est ça le kayak cross, tout est possible jusqu’au bout,” a expliqué Angèle Hug.
Une nouvelle discipline adoptée par les sportives
Pour les débuts du kayak cross aux Jeux Olympiques, le public a assisté à une confrontation spectaculaire entre quatre kayakistes dévalant un bassin de 210 mètres de long en passant par huit portes. Au début, la Française était réticente à participer à cette discipline et ne souhaitait pas concourir. Les chocs parfois violents entre concurrentes la faisaient craindre pour sa sécurité.
Cependant, après avoir échouée à se qualifier en kayak traditionnel lors des sélections à Prague, devancée par Camille Prigent, elle a décidé de se concentrer entièrement sur le kayak cross, une discipline plus violente mais qui lui a permis de se forger un joli palmarès, incluant une médaille d’argent aux Mondiaux 2023 des moins de 23 ans. “Cela fait un mois que je ne fais que du kayak cross, je prends pas mal de coups dans les épaules, dans les dorsaux, j’ai un peu mal partout mais je ne regrette pas. Cela fait plus mal que le kayak traditionnel, mais c’est du bonheur à l’entraînement et en course,” a expliqué la nouvelle vice-championne olympique.
Une médaille amplement méritée
Son entraîneur, Frédéric Rebeyrol, n’est pas surpris par cette médaille. La sportive avait déjà un palmarès intéressant, notamment avec une cinquième place au championnat du monde de kayak cross et ses “qualités d’attaquante et de sprinteuse”. Angèle Hug a apporté la troisième médaille à l’équipe de canoë et de kayak, après l’or de Nicolas Gestin en canoë et l’argent de Titouan Castryck en kayak.
Angèle Hug est la seule kayakiste française à avoir accédé à la finale. Camille Prigent, vice-championne du monde 2023 dans cette spécialité, a été éliminée en quart de finale, tandis que Titouan Castryck a été pénalisé et rétrogradé à la troisième place de son quart de finale. De plus, le vétéran Boris Neveu, qui avait de grandes attentes, a été éliminé et a exprimé sa déception, avouant avoir “foiré tout seul sa course”.
Trois ans après les Jeux de Tokyo, où la France était rentrée les mains vides pour la première fois depuis 1996, le slalom français a montré une meilleure performance. “On est la deuxième nation du slalom, on est très satisfait, même si on aurait pu faire mieux avec un groupe d’une densité inédite,” a résumé Ludovic Royé, le directeur technique national.
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