JO 2024: Cyréna Samba-Mayela superbe médaille d’argent de l’athlétisme Française

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La rédaction

Cyréna Samba-Mayela, à seulement 23 ans devient vice-championne olympique du 100 mètres haies, une réalisation qui marque le point culminant de sa jeune carrière.

Bandeau rouge ornant ses longs cheveux bruns, Cyréna Samba-Mayela s’est effondrée en larmes sur la piste violette en réalisant qu’elle était sur le podium olympique. “Je ne pouvais pas y croire, c’était un moment irréel”, confiait-elle, sourire aux lèvres. Avant même de connaître la couleur de sa médaille, finalement en argent, elle a laissé transparaître une joie rare et authentique. À seulement un centième de seconde de l’or, remporté par l’Américaine Masai Russell (12.33 contre 12.34), Samba-Mayela a prouvé qu’elle était une force avec laquelle il fallait compter.

L’expatriation américaine : un pari gagnant

Née en 2000 à Champigny-sur-Marne, Cyréna Samba-Mayela est la troisième d’une fratrie de sept enfants. Après avoir touché à plusieurs sports, c’est à l’âge de 15 ans qu’elle commence l’athlétisme, rapidement couronnée vice-championne du monde cadette du 100 mètres haies. En 2019, elle rejoint le champion du monde de triple saut Teddy Tamgho, désormais coach, avec lequel elle connaît des hauts et des bas. Après un forfait de dernière minute aux Jeux de Tokyo, elle entre dans la cour des grands en 2022 en devenant championne du monde du 60 mètres haies en salle.

Malgré son succès en salle, Cyréna a du mal à reproduire ses performances estivales sur la distance olympique. La déception des Mondiaux 2022 à Eugene, où elle est éliminée dès les séries, et des Mondiaux 2023 à Budapest, où elle ne parvient pas à atteindre la finale, la pousse à prendre une décision radicale. En novembre 2023, à moins d’un an des JO, elle quitte Paris pour s’installer à Orlando, en Floride, où elle est coachée par John Coghlan, également entraîneur de la championne olympique 2021 Jasmine Camacho-Quinn.

“Il fallait un changement, un environnement plus détendu mais discipliné”, raconte Samba-Mayela. Le pari s’avère gagnant : dès le début de la saison, elle s’empare du vieux record de France du 100 mètres haies, qu’elle abaisse à quatre reprises, le portant en juin à 12,31 secondes, un chrono qui lui permet de décrocher l’or européen et de croire en ses chances

L’espoir de l’athlétisme Français

Les championnats de Rome ont permis à la jeune athlète de montrer son potentiel. Même si avant Rome, il n’y avait plus grand monde pour douter de ses capacités, elle a amélioré le record de France quatre fois au 100 m depuis fin avril. Mais les championnats d’Europe l’ont fait entrer dans une autre catégorie : celle des potentielles championnes olympiques. “Ça faisait partie du plan pour arriver prête à ces Jeux”, explique l’athlète qui a tout changé cette saison pour les JO. Cyréna Samba-Mayela a modifié sa saison et ses entraînements pour atteindre les Jeux olympiques. Elle est partie s’entraîner aux États-Unis pour améliorer sa technique. “Après les Championnats d’Europe, j’avais des sensations de folie, les entraînements se passaient de mieux en mieux”, a raconté Samba-Mayela lundi, rarement aussi enthousiaste devant les micros. “J’avais l’impression de vraiment +crafter+ (façonner, NDLR) quelque chose, d’arriver au bout d’une œuvre d’art.”

Un rêve compromis par le Covid

Toutes ces bonnes nouvelles en amènent une mauvaise. En juin, Samba-Mayela est testée positive au Covid. “C’était une descente aux enfers, on ne savait pas combien de temps ça allait durer”, raconte la hurdleuse qui a dû arrêter “un peu plus d’une semaine”. “Mon équipe m’a aidée à ne pas voir les choses comme une fatalité. Tout le travail que j’ai pu faire jusqu’à maintenant ne va pas être détruit comme ça”, relativise-t-elle. “J’ai pu prendre conscience que les 12 sec 31, je peux très bien les refaire.”

À la mi-juillet, l’athlète reprend doucement la compétition en Suisse puis au Luxembourg, pas encore totalement remise et pour “garder de la fraîcheur nerveuse”, mais elle ne retrouve pas le niveau de performance équivalent à son début de saison. “On ne va pas se mentir, le Covid a eu un gros impact”, a admis John Coghlan, l’entraîneur qui l’a accompagnée en compétition durant tout ce mois de juillet.

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