La sprinteuse américaine Brittany Brown a dédié sa médaille de bronze au 200 m aux Jeux Olympiques de Paris aux femmes souffrant d’endométriose.
Une médaille qui fait sens
Très émue, elle souhaite rendre hommage à ces femmes : “À toutes les femmes qui ont des problèmes de santé, à toutes les femmes souffrant d’endométriose, de SPOK (syndrome des ovaires polykystiques, NDLR), à toutes les athlètes m’ayant contactée en disant ‘Personne ne me regarde, les entraîneurs ne prêtent pas attention à moi’, je suis avec vous, parce que je suis l’une de vous”, a déclaré l’athlète en pleurs. L’athlète de 29 ans ajoute : “Je suis tellement reconnaissante d’avoir pu être une figure, de pouvoir être ici, de vivre ce moment et d’être utile. Parce qu’il ne s’agit pas de moi. Il s’agit des personnes qui me ressemblent, qui résonnent avec mon histoire.”
L’endométriose un obstacle aux podium ?
La vice-championne du monde 2019 a également révélé souffrir d’endométriose. Cette maladie chronique touche une femme sur dix et se caractérise généralement par de fortes douleurs pendant les règles et/ou des troubles de la fertilité. C’est une maladie encore mal connue et étudiée par les spécialistes. Il est important pour les femmes de briser le silence sur cette pathologie. Il est difficile de vivre avec de telles douleurs mensuelles. La maladie est d’autant plus handicapante pour les athlètes qui ne peuvent pas s’entraîner pendant les périodes de douleur, souvent lors des règles, mais les douleurs peuvent apparaître à différents moments du cycle menstruel féminin. Encore aujourd’hui, le corps féminin est mal compris. Les douleurs des femmes sont souvent minimisées et oubliées. Cependant, dans le cadre du sport de haut niveau, cela peut leur coûter une place sur le podium. Il suffit qu’un jour de compétition tombe sur un jour de douleur pour que la médaille soit manquée.
Qu’est-ce que l’endométriose ?
C’est une maladie gynécologique qui se caractérise par la présence anormale, dans la cavité abdominale, de tissu endométrial. Sous l’action des hormones sexuelles, ce tissu saigne et prolifère, ce qui provoque des inflammations locales, l’apparition de kystes, de cicatrices et d’adhérences fibreuses entre les organes et l’abdomen. Cette maladie touche les femmes entre 16 et 50 ans. C’est donc une maladie assez répandue, car elle touche une femme sur dix. Elle se manifeste par des crises de maux de ventre parfois insupportables et des troubles de la fertilité. C’est une maladie très handicapante au quotidien.
Mais pour les femmes, comme Brittany Brown, il n’y a pas le choix : il faut travailler avec la douleur. C’est ainsi qu’elle souhaite montrer son soutien à toutes ces femmes qui en sont victimes et qui, malgré tout, restent fortes.
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