Hatadou Sako, 28 ans, évolue comme gardienne au sein de l’équipe de France de handball. La joueuse franco-sénégalaise, à l’origine au Metz Handball, a eu un temps de jeu limité lors des mondiaux. Pourtant la gardienne a fait une entrée décisive contre la Norvège, dimanche (31-28) à Herning (Danemark), pour aider cette équipe de France “qui fout le bordel” à devenir championne du monde de hand.
Vous voilà championne du monde moins d’un an après votre première sélection avec l’équipe de France et après avoir porté le maillot du Sénégal. Quel effet cela fait-il ?
“C’est beau ce qui m’arrive. C’est aussi une trajectoire que j’ai choisie. Quand pris la décision il y a quatre ans (le règlement impose une pause de trois ans afin de pouvoir représenter une autre sélection, NDLR), je ne m’imaginais pas avoir cette médaille d’or autour du cou. Mais je savais qu’avec cette équipe de France, j’avais quelque chose à faire. Et mon instinct, ce sur quoi je me base tous les jours, à longueur de journée, m’a mené là. Et comme on dit, l’instinct ne trompe jamais. Ces filles-là font partie de mon destin, de mon histoire et je leur dis toutes merci. Car on a écrit ensemble cette histoire.”
Vous avez peu joué depuis une semaine et faites une entrée décisive en début de seconde période…
R: “On m’a toujours donné la sensation de pouvoir servir même quand j’étais N.2. J’accepte tous les statuts qu’on me donne car jouer c’est ma préoccupation première et je me dois, chaque fois que je rentre, d’être performante, de donner le meilleur de moi-même car je sais que c’est avec des gardiennes performantes qu’on gagne. Je savais aussi que si j’avais la chance de rentrer sur cette finale on allait pouvoir compter sur moi. Car je sais qu’on a confiance en moi et j’ai confiance en moi sans prétention. Quand je rentre je me dis +Hatadou c’est ton moment. Tu restes une heure sur le banc en poules contre la Norvège, tu l’as attendu ce moment. Ne le laisse pas filer sous ton nez, profites-en, tu verras la suite.+ C’est ce que j’ai fait et franchement c’est magnifique.”
Quelle est la force de ce groupe ?
“On est une équipe très homogène et qui fout tellement le bordel. C’est pour ça qu’on est championnes du monde. Les (adversaires) ne savent pas où nous attendre, on peut mettre le doute partout. Et on essaie de jouer avec des règles bien sûr mais toujours autant de légèreté. Ce qui nous permet d’être performantes, c’est qu’on est toutes différentes et que chacune arrive à s’exprimer. C’est génial, on a réussi à garder la tête froide, le cœur chaud car on avait à cœur de rentrer avec une médaille d’or. On a réussi à rester focus. Pourtant on est des filles très agitées, mais quand il faut se concentrer on réussit à le faire.”
Selon un entretien de l’AFP.
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