“GHB, viol…”: les recherches suspectes du sénateur Joël Guerriau avant d’avoir droguée Sandrine Josso

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Mathéa Mierdl

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En novembre 2023, Sandrine Josso, députée française du MoDem, s’est rendue chez son ami le sénateur Joël Guerriau, elle est sortie se rendant compte avoir été droguée. L’enquête révèle que le sénateur a effectué quelques jours avant des recherches suspectes sur le viol et la soumission chimique, déclenchant un scandale politique majeur.

Recherches suspectes et audition

Joël Guerriau, sénateur de Loire-Atlantique et membre du parti Horizons, est mis en examen depuis le 17 novembre 2023. Pour la première fois depuis cette mise en examen, il est interrogé par la justice française. L’examen de son téléphone personnel met en évidence des recherches inquiétantes liées aux drogues, notamment des termes comme « drogue et viol », « effets de l’ecstasy GHB », « point de vente GHB », et « GHB effets lendemain ». Ces recherches soulèvent de sérieuses questions sur ses intentions et son rôle dans cette affaire.

Après son audition au tribunal de Paris, Joël Guerriau annonce qu’il se met « en retrait » de ses fonctions parlementaires mais ne démissionne pas, une mesure prise « à la demande du président Gérard Larcher ». Il déclare : « Je conteste les faits », tout en expliquant qu’il souhaite « préserver la sérénité du travail des élus ».

L’avocat de Sandrine Josso, Arnaud Godefroy, exprime le soulagement de sa cliente, qui se sent plus en sécurité, sachant qu’elle ne croisera pas Joël Guerriau dans les jours à venir. De leur côté, les avocats du sénateur déclarent que leur client « réserve ses explications à la justice ».

Mise en retrait et examens toxicologiques

Joël Guerriau, ancien maire de Saint-Sébastien-sur-Loire, est placé sous contrôle judiciaire et suspendu de son parti Horizons ainsi que de son groupe parlementaire au Sénat. Cette affaire met en lumière un problème sociétal préoccupant, celui de la soumission chimique, qui touche même les plus hautes sphères de la politique.

Le 14 novembre, Sandrine Josso se rend chez Joël Guerriau à Paris pour célébrer sa réélection au Sénat. Selon les analyses toxicologiques, elle ressort de cette soirée avec 388 ng/ml d’ecstasy dans le sang, une dose bien supérieure à une consommation récréative. Les tests montrent qu’elle n’a consommé aucune drogue durant les sept mois précédant cet incident, ce qui soulève la question de savoir comment une telle quantité d’ecstasy a pu se retrouver dans son organisme ce soir-là.

L’enquête révèle que Sandrine Josso souffre de stress post-traumatique depuis cet événement. Si la présence de la drogue dans son organisme n’est pas contestée, la question centrale reste celle de l’intention de Joël Guerriau. Une confrontation entre les deux protagonistes est prévue prochainement.

Témoignages et comportements suspects

En mars, Sandrine Josso raconte aux magistrats que, lors de la soirée en question, Joël Guerriau l’incite à « boire vite » et qu’il adopte un « comportement bizarre », notamment en éteignant et rallumant les lumières à plusieurs reprises. Elle évoque aussi la présence de Guerriau dans la cuisine, tenant un sachet blanc dans la main. Prise de « sortes de décharges » dans le cœur, elle commande rapidement un taxi, sans qu’il n’y ait eu de contact physique avec le sénateur.

Lors de sa garde à vue, Joël Guerriau dit avoir fait un « tour de magie » et explique qu’il a obtenu un « euphorisant » d’un autre sénateur, croyant qu’il s’agissait d’une simple substance relaxante et non d’ecstasy. Il affirme que le produit pourrait s’être retrouvé dans le verre de Sandrine Josso par erreur, en raison d’une confusion entre les verres de champagne. Il dit ne jamais avoir eu l’intention de l’a drogué pour lui faire subir des violences sexuelles.

Sandrine Josso, militante contre la soumission chimique

Depuis cet événement, Sandrine Josso devient une militante active contre la soumission chimique. En avril 2024, elle est chargée d’une mission gouvernementale pour lutter contre ce fléau. Elle est également porte-parole de l’association « M’endors pas », fondée par la fille de Gisèle Pelicot. Cette association lutte contre la soumission chimique, mise en lumière par l’affaire Gisèle Pelicot. Son le mari est accusé de l’avoir droguée pendant dix ans pour la violer et la faire violer par une cinquantaine d’hommes. Le procès est en cours à Avignon.

L’affaire Joël Guerriau révèle la gravité de la soumission chimique au sein des cercles politiques et risque d’avoir des répercussions importantes sur l’image du Sénat et du parti Horizons.

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