Vidéo – Dans un milieu historiquement masculin, les footballeuses mènent un combat acharné depuis plusieurs années pour obtenir la reconnaissance et instaurer l’égalité. Entre écarts de salaires, lutte contre les violences sexistes et visibilité médiatique : tout est sujet à évolution dans le milieu du foot féminin. Certaines d’entre elles n’hésitent pas à mettre leur notoriété au service de la cause.
Ada Hegerberg : porte-parole des footballeuses en Norvège
La première lauréate du Ballon d’Or féminin en 2018, est devenue une icône dans la bataille pour l’amélioration du statut du football féminin. La Norvégienne s’est retirée de l’équipe nationale après le fiasco de l’Euro 2017, où l’équipe nationale norvégienne fut éliminée dès le premier tour sans marquer de point ni de but.
Ada Hegerberg a dénoncé une Fédération incompétente et peu sérieuse envers la sélection féminine. Cette critique a permis grand changement : la Norvège est devenue le premier pays où les joueuses de la sélection touchent des salaires équivalents à leurs homologues masculins.
Ce n’est que trois mois avant l’Euro de 2022, que la meilleure buteuse de l’histoire de la Ligue des champions (59 buts) fait son retour en sélection, après avoir eu une franche conversation avec la nouvelle présidente de la Fédération, Lise Klaveness, en pointant du doigt les inégalités persistantes.
Megan Rapinoe tape du poing pour le salaire en Amérique
Ready for pay transparency laws? @Trusaic's PayParity® software helps organizations identify & eliminate pay disparities while ensuring compliance.
Support fair pay for all. Visit https://t.co/F7FLantYei💪🏼 pic.twitter.com/XjIcjpYHN9
— Megan Rapinoe (@mPinoe) January 24, 2023
La footballeuse de 38 ans, figure clé de la victoire américaine à la Coupe du monde 2019, a utilisé sa notoriété pour avancer vers l’égalité salariale et obtenir le soutien financier accru de la part de la Fifa et des sponsors.
Megan Rapinoe n’a pas hésité à critiquer la programmation de la finale de la Coupe du monde féminine en même temps que les finales masculines, dénonçant un manque de respect.
Après le Mondial, elle a mené une bataille juridique contre la Fédération américaine de football pour obtenir un traitement équitable. En mai 2022, cet effort a finalement abouti à un accord établissant l’égalité salariale en sélection.
Les joueuses Espagnoles, unies face aux méthodes du sélectionneur
Après l’échec de l’Euro 2022, les capitaines de l’équipe espagnole, Irene Paredes, Patri Guijarro et Jenni Hermoso, ont exprimé leur malaise face au manque de professionnalisme et aux méthodes du sélectionneur.
Quinze joueuses de la Roja ont même écrit à la Fédération pour expliquer leur mal-être et annoncer leur retrait de la sélection jusqu’à ce que la situation soit résolue.
Bien que cette démarche ait été critiquée par le sélectionneur, certaines joueuses ont finalement été réintégrées dans le groupe, et trois d’entre elles ont été sélectionnées pour le Mondial.
Réforme chez les Bleues
La capitaine des Bleues, Wendie Renard, a dénoncé le système en place et s’est retirée de l’équipe nationale. Les attaquantes vedettes Marie-Antoinette Katoto et Kadidiatou Diani ont également critiqué le manque de professionnalisme de l’encadrement et les méthodes de management autoritaires de la sélectionneuse.
Cette rébellion collective a finalement conduit au limogeage de la sélectionneuse et à son remplacement. Un changement à l’image de l’évolution du football féminin à travers le monde.