Les inégalités entre les sexes ne connaissent pas de trêve, même pendant les périodes de vacances. Une récente enquête menée par l’IFOP et publiée sur le site Bons plans Voyage NewYork met en lumière cette situation préoccupante. Les résultats de l’étude révèlent que 70% des femmes se sentent “fatiguées” à la fin de leurs congés, comparé à 57% des hommes.
Tâches ménagères, lessives et organisation des vacances au programme pour les femmes
L’IFOP a interrogé 2000 personnes dans le cadre de cette étude et a constaté que de nombreuses femmes entament la rentrée plus épuisées, physiquement et psychologiquement, que leurs conjoints. L’enquête François Kraus, du pôle “Genre et sexualités” à l’IFOP, souligne que les femmes “ne sont jamais autant en vacances que les hommes”, et que “les modèles conjugaux et familiaux inégalitaires persistent voire s’aggravent pendant la période estivale”.
Il est difficile de se détendre et de se reposer lorsque les femmes sont chargées de la majorité des corvées. L’enquête révèle que plus de la moitié des femmes (53%) ont assumé davantage de tâches ménagères que leur conjoint pendant les vacances, tandis que seulement 8% disent en avoir fait moins. Les femmes sont principalement responsables des lessives, du ménage et de la préparation des repas. La seule activité où les hommes sont presque aussi impliqués que les femmes est le jeu avec les enfants.
Le retour des vacances et la préparation de la rentrée : les mamans en première ligne
L’inégalité est encore plus marquée chez les couples voyageant avec leurs enfants, où sept mères sur dix s’occupent des valises et des lessives de la famille, comparé à un père sur dix. La rentrée constitue également une source de préoccupation plus importante pour les femmes, car elles sont responsables de nombreuses tâches liées au retour des vacances, telles que la préparation des bagages, le nettoyage du linge et l’inscription des enfants à des activités en vue de la rentrée scolaire.
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La charge mentale pèse sur les femmes, non seulement pendant les vacances, mais également au moment du retour à la vie quotidienne. L’IFOP a interrogé 2000 personnes dans le cadre de cette étude et a constaté que de nombreuses femmes entament la rentrée plus épuisées, physiquement et psychologiquement, que leurs conjoints. L’enquête François Kraus, du pôle “Genre et sexualités” à l’IFOP, souligne que les femmes “ne sont jamais autant en vacances que les hommes”, et que “les modèles conjugaux et familiaux inégalitaires persistent voire s’aggravent pendant la période estivale”.
Pas de repos en vacances pour s’occuper de la famille
En temps normal, l’activité professionnelle des femmes justifie une répartition plus équitable des tâches domestiques. Cependant, pendant les périodes d’inactivité comme les vacances, les femmes sont confrontées à une vision conservatrice de leur temps libre et à une forte pression sociale les poussant à privilégier le bien-être de leur famille plutôt que leurs propres besoins.
L’enquête de l’IFOP révèle également que 66% des femmes ont plus de difficulté à se reposer pendant leurs congés, par rapport à 52% des hommes. Un tiers des femmes estiment même ne pas avoir eu le temps de prendre soin d’elles, un sentiment encore plus répandu chez les femmes issues de milieux modestes et qui assument davantage de tâches domestiques que leur conjoint. De plus, 53% des femmes se disent “stressées” à la fin des vacances, soit 14% de plus que les hommes.
Ces inégalités ne sont pas ignorées par les partenaires masculins. Parmi les couples hétérosexuels ayant voyagé avec leurs enfants, 56% des hommes admettent s’être davantage reposés que leur conjointe pendant les vacances, un chiffre deux fois plus élevé que celui déclaré par les femmes. L’écart se creuse davantage lorsque la famille n’a pas bénéficié d’aide extérieure pour les tâches domestiques, comme dans le cas d’un hôtel ou d’un club de vacances, ou de congés passés auprès de proches capables d’apporter un soutien.