VIDEO– Interrogée au salon Viva Technology par Elisabeth Richard sur la place des femmes dans la tech en France, la scientifique numéricienne Aurélie Jean a avoué se sentir moins seule aux Etats-Unis. Elle en a profité pour faire connaître les femmes qu’elle admire et les raisons pour lesquelles les jeunes filles devraient faire des carrières scientifiques.
Des Roles models féminins scientifiques méconnues
Au micro de la Directrice des Relations avec la Société Civile chez ENGIE Elisabeth Richard, Aurelie Jean, co-auteure du roman Résistance 2050 présenté à Vivatech, a regretté que les femmes scientifiques françaises ne soit pas assez mises en avant. “J’ai des modèles féminins comme : Meredith Broussard, Joy Buolamwini, Kate Crawford, Cathy O’Neil, elles ont en plus des messages politiques forts”. Je regrette qu’on n’écoute que Elon Musk et Mark Zuckerberg et pas les rôles models femmes en France.”. Tandis qu’elles représentent 33% de la population mondiale de chercheurs, les femmes constituent seulement 12% des effectifs en académies scientifiques nationales françaises (chiffres UN 2022). Aux États-Unis, les femmes représentent plus de 40% des chercheurs scientifiques.
👉🏻En France, les femmes scientifiques ne sont pas assez mises en avant, regrette la scientifique numéricienne @Aurelie_JEAN au micro d'@elisabeth_rchrd, Directrice des Relations avec la Société Civile chez @ENGIEgroup pic.twitter.com/AbJKHqqMAf
— The Women’s Voices (@TheWomensVoice1) June 27, 2023
Les femmes minoritaires dans les filières scientifiques
En 2020, 29 % des effectifs des formations d’ingénieurs sont des femmes. Au sein des disciplines scientifiques à l’université, elles représentent seulement 23 % des étudiants en DUT dans les spécialités de production et d’informatique et 31 % des étudiants en sciences fondamentales et applications (INSEE). L’auteure de Les algorithmes font-ils la loi ? et De l’autre côté de la machine : Voyage d’une scientifique au pays des algorithmes, ne manque pourtant pas d’idées pour convaincre les jeunes filles de poursuivre une carrière scientifique : “vous n’allez jamais arrêter d’apprendre, vous allez pouvoir changer le monde en résolvant des problèmes à grande échelle et à fort impact,”, argumente la scientifique “et c’est le milieu où les salîtes sont les plus compétitifs, vous pouvez allier indépendance financière et intellectuelle ! “.
Les femmes sont cependant majoritaires dans les domaines de la santé (66 %), des Sciences de la vie, de la santé, de la Terre et de l’Univers (63 %).
Lors de cette discussion, Elisabeth Richard a annoncé que l’ancienne Ministre déléguée à l’égalité femmes/hommes Elisabeth Moreno devient présidente de la Fondation Femmes@Numérique.