La disparité entre la représentation féminine et masculine sur les terrains de compétitions sportives est évidentes. Les athlètes féminines ne sont pas les seules de l’industrie sportive à être sous représentées. Un rapport réalisé par l’Union européenne et le Conseil de l’Europe, dans le cadre du projet conjoint « Tous.tes ensemble : Promouvoir une plus grande égalité de genre dans le sport » alerte sur la disparité au sein des fédérations.
Seulement 12% de femmes Présidente d’une fédération
Le projet « Tous.tes ensemble : Promouvoir une plus grande égalité de genre dans le sport » est un initiative commune de l’Union européenne et du Conseil de l’Europe. L’objectif est de mettre en oeuvre des « moyens financiers, politiques, et d’efforts coordonnés sur le secteur du sport », en termes de parité. 59% des organisations sportives se mobilisent et prennes des mesures pour accroître la représentation des femmes dans ce secteur. Cependant, ces efforts demeurent insuffisants pour élargir la visibilité des femmes dans le sport. Le dernier rapport est sans appel : les femmes ne sont à la tête que de 12% des fédérations sportives.
La disparité de genre dans le sport et la domination masculine est une réalité globale de ce secteur. Parmi les entraîneurs agréés, là encore l’écart est immense. Les femmes ne représentent que 23% d’entre eux. L’importance de cette disparité varie selon les pays. À Malte, en Suède et en Suisse, les entraîneurs féminines sont plus présentes. Dans ces pays, elles représentent respectivement 40%, 34%, et 39% des moniteurs et monitrices sportif.ves confondus. L’étude menée sur 21 pays révèle également que certaines fédérations ne comptent aucune femme parmi les employés. De plus, la pratique professionnelle de l’arbitrage témoigne aussi d’une grande disparité. Les femmes ne représentent que 32% des arbitres, avec une représentation particulièrement faible en Autriche qui ne s’élève qu’à 8%.
« L’égalité dans le sport est un droit fondamental »
À l’issue des résultats de cette collecte de données recueillies au près de 21 pays, le verdict tombe : la parité dans le sport est loin d’être atteinte dans le secteur sportif en Europe. À partir de ces conclusions, l’Union européenne et le Conseil de l’Europe tirent la sonnette d’alarme. Il faut passer à l’action. Le ministre des sports luxembourgeois, Georges Mischo déclare « l’égalité de genre dans le sport n’est pas seulement un objectif, mais un droit fondamental vers lequel nous devons tendre sans relâche. » À l’issue de se rapport, l’ensemble de la Commission européenne appelle l’ensemble des organisations sportives à mettre en place des politique qui garantissent l’égalité des chances entre les femmes et les hommes dans le sport. Bien que des efforts restent à faire, des progrès progressifs sont à saluer.
De manière globale, les femmes et les filles sont en minorité en tant que membre des fédérations sportives. En effet, elle ne représente que 31% des membres en moyenne. Cependant, la Finlande sort du lot. Elle se distingue avec une parité parfaite, les finlandaises représentent 50% des membres des fédérations sportives. Une autre progrès est à saluer : celui de la prévention contre les violences sexistes. En 2019, seulement 25% des organisations sportives ont des politiques écrites concernant cette problématique. En 2023, ce nombre s’élève à 39%.