Après le retrait de Joe Biden de la course à la Maison Blanche, Kamala Harris, vice-présidente des États-Unis, pourrait devenir la première femme à présider le pays. En janvier 2021, elle avait déjà écrit une page de l’histoire en devenant la première femme, la première Afro-américaine et la première personne d’origine asiatique à occuper la vice-présidence.
Un parcours brillant
L’histoire de Kamala Harris est enracinée dans son enfance marquée par les luttes pour les droits civiques. Avec un père jamaïcain, professeur d’économie, et une mère indienne, chercheuse en oncologie, elle a été témoin de l’injustice et a développé une passion pour le changement. Lors de la primaire démocrate de 2019, elle avait fait sensation en rappelant sa propre expérience de la déségrégation scolaire, une stratégie qui, bien que mémorable, n’avait pas suffi à sauver sa campagne.
Kamala Harris est diplômée de l’université Howard, un symbole puissant de l’excellence noire en Amérique. Elle a servi deux mandats comme procureure de San Francisco avant de devenir la première femme et la première personne noire procureure générale de Californie. En 2017, elle a brisé un autre plafond de verre en devenant sénatrice, la première femme d’origine sud-asiatique et la deuxième sénatrice noire de l’histoire des États-Unis.
Son parcours en tant que procureure générale a été critiqué pour sa dureté envers les petits délits, affectant principalement les minorités. Malgré ces critiques, elle a continué à avancer avec détermination, fidèle à son engagement pour la justice et l’égalité.
La Vice-Présidence et les défis à venir
En tant que vice-présidente, Kamala Harris a fait face à des défis considérables, notamment en matière de politique étrangère et d’immigration. Bien qu’elle ait fait quelques faux pas, elle s’est distinguée par son ardente défense du droit à l’avortement. En mars 2023, elle s’est insurgée contre les tentatives des républicains de limiter ce droit, déclarant : “Comment osent-ils dire à une femme ce qu’elle peut et ne peut pas faire de son propre corps?”
Doug Emhoff, son mari et premier “Second Gentleman” des États-Unis, a joué un rôle clé dans l’image publique de Harris. Il a été un allié important dans la lutte contre l’antisémitisme, apportant une nouvelle dimension à leur partenariat. Ensemble, ils forment un couple moderne et inclusif, reflétant la diversité de l’Amérique.
Kamala Harris, surnommée “Momala” dans sa famille recomposée, aime partager des moments simples et cuisiner. Cette image décontractée contraste avec sa position de pouvoir, humanisant une figure souvent critiquée pour son ambition et son autorité.
Un engagement et une détermination forte
L’avenir de Kamala Harris est prometteur, avec la possibilité de briser l’ultime plafond de verre. Elle a déjà surmonté de nombreux obstacles et défié les attentes, incarnant le progrès et l’espoir pour une Amérique plus équitable. Son engagement pour les droits civiques et sa capacité à inspirer les autres en font une figure centrale de la politique américaine moderne.
Alors que l’élection présidentielle approche à grand pas, Kamala Harris demeure une alternative puissante face à Donald Trump, renforcé par la tentative d’attentat qu’il a subi. Sa détermination et son parcours exemplaire pourraient bien la propulser vers la présidence, réécrivant l’histoire des États-Unis. Le soutien de Joe Biden et l’enthousiasme des électeurs seront cruciaux dans cette nouvelle étape de sa carrière.