Alors qu’elle appartient a un parti républicain ultra conservateur, Anna Paulina Luna s’associent aux démocrates. La représentante de la Floride à la Chambre des représentants défend les droits des jeunes parents. La femme politique, aussi jeune maman de 34 ans, veut laisser aux jeunes parents la possibilité de participer aux votes à distance.
Le combat d’une mère ou d’une femme politique
Membre du parti House Freedom Caucus, la représentante Anna Paulina Luna est fervente défenseure d’idées conservatrices. Elle défend ouvertement le 2ème amendement qui permet à tout citoyen américain de détenir librement une arme. Comme beaucoup, elle ne reconnait pas la défaite de Donald Trump en 2020. La conservatrice se qualifie elle-même comme « pro-vie ». De fait, elle se positionne depuis toujours pour l’interdiction de l’avortement. Luna est élue une première fois représentante des États-Unis en 2022. Elle est ensuite réélue en 2024. Si en contexte de pandémie, les membre du congrès ont pu bénéficier du vote par procuration, les règle sont claires. Il faut impérativement être présents pour voter. Ayant donner la vie à son fils en 2023, Anna Paulina Luna se rend compte que cette règle mériterait une exception pour les jeunes parents.
Anna Paulina Luna devient mère à la fin de l’année 2023. Elle s’est pourtant rendue à la Chambre, avec sont bébé, afin de pouvoir élire le nouveau président de la Chambre aux États-Unis. Concilier vie de famille et de femme politique est un enjeu que la représentante connait bien. Lors d’une conférence de presse la représentante de Floride propose une modification des règles de la Chambre. Elle affirme : « À ce jour, seules 12 femmes dans l’histoire ont accouché en servant dans cet organisme« , avant d’insistant en disant que le congrès est « déconnecté des américains moyen« . La proposition d’Anna Paulina Luna est simple. Il s’agit d’accorder aux jeune parents (père et mère) 12 semaines complète de vote à distance. Cette idée lui vient de sa propre expérience. En effet, arès sa grossesse elle souffre d’importante complication. La représentant n’a pas pu voter à une série de question sur le budget fédéral en raison de son état de santé.
Un refus et des soutiens démocrates
Mike Johnson, le président du Congrès récemment réélu de justesse s’oppose à cette exception. Une opposition assez surprenante pour un candidat républicain qui se qualifie lui même « pro-famille ». C’est d’ailleurs une contradiction que la femme politique dénonce. « Je ne pense pas qu’il soit juste que les dirigeants, en particulier les dirigeants républicains, qui se targuent d’être pro-famille, soient si anti-famille« . De son côté, le président de la chambre affirme que cette modification serait inconstitutionnelle : « j’ai peur que cela ne corresponde pas au langage de la Constitution et c’est la vérité inéluctable que nous avons. » Une réponse que Luna décrit comme « une réponse de flic ». Selon elle, puisque la chambre a pu voter à distance lors de la pandémie du covid-19, elle devrait pouvoir remettre ce système en place pour les cas particuliers, comme l’est la naissance d’un enfant.
Si la républicaine se heurtent à l’opposition du « speaker » de la chambre, elle trouve plusieurs soutiens démocrates. Sa partenaire principale de ce projet, n’est autre que Brittany Petersen, membre du Parti démocrate. Ensemble, elles prévoient de tout de même faire voter cette mesure sous forme de pétition. Un contre-pied inédit étant donné qu’il est inhabituel qu’un député prenne une telle décision contre son propre « leadership ». Brittany Petersen n’est pas la seule démocrate à s’associer à ce projet. La représentante Sara Jacobs apporte ouvertement son soutien. Celle-ci se confie en avouant remettre à plus tard son projet de mère à cause de ses fonctions de représentante. « Je savais que le processus de congélation de mes œufs était encore plus facile que d’avoir un enfant pendant cette période« , confie la démocrate. Si pour les hommes il est moins compliqué de concilier carrière et famille, le démocrate Jared Moskowitz soutient cette idée de modification. « Au fur et à mesure que les temps changent, les règles de la Chambre des représentants doivent aussi« , il insiste et affirme « les parents qui s’occupent de leurs enfants pendant les 30 premiers jours devraient être autorisés à voter par procuration.«