Althéa Laurin, en Or : Premier titre olympique pour le taekwondo français

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Althéa Laurin fait entrer le taekwondo français dans l’histoire des Jeux Olympiques à Paris 2024 en décrochant la toute première médaille d’or pour la France dans cette discipline. À 22 ans, la jeune athlète, originaire de Seine-Saint-Denis, a su répondre aux attentes placées en elle, remportant la finale en +67 kg contre l’Ouzbèke Svetlana Osipova, par deux manches à zéro. Sa victoire offre à la France sa 16e médaille d’or de ces Jeux, établissant ainsi un nouveau record.

Un combat très bien mené

Dès le début du combat final, Laurin a pris l’avantage grâce à un coup de pied à la tête de son adversaire, marquant trois points décisifs en seulement trente secondes. Le deuxième round a été plus disputé, se soldant par un score de 3-3, mais Laurin a su capitaliser sur une erreur de l’Ouzbèke pour décrocher la victoire. “L’Ouzbèke a un peu baissé sa garde à la fin, après avoir mis un coup de pied à la tête, et j’ai tapé de manière automatique et ça a réussi”, a expliqué Laurin, désormais championne olympique.

La performance d’Althéa Laurin au Grand Palais, sous la verrière du XIXe siècle, a été remarquable tout au long de la journée. Elle n’a perdu aucune manche, que ce soit en quart de finale contre l’Allemande Lorena Brandl, en demi-finale contre la Turque Nafia Kus, ou en finale. Cette domination sans faille démontre non seulement sa technique et sa force mentale, mais aussi l’excellent travail de préparation réalisé par son équipe. Le directeur technique national de la fédération française de taekwondo, Patrick Rosso, a souligné la difficulté de la tâche accomplie : “L’or olympique, c’est toujours facile de dire qu’on va le faire, mais c’est bien plus difficile de le faire vraiment.”

Un parcours hors du commun

L’histoire d’Althéa Laurin avec le taekwondo commence par un heureux hasard. Petite, elle devait s’inscrire au karaté sur les conseils de sa mère, mais une confusion l’a finalement menée vers le taekwondo. Ce “détour” fortuit a marqué le début d’une carrière fulgurante. Rapidement passionnée par cette discipline, elle s’y consacre entièrement, avec en tête un seul objectif : décrocher l’or olympique.

Malgré son tempérament timide en dehors des aires de combat, Laurin s’est rapidement forgé une réputation redoutable sur le Si Hap Jang, le nom de l’aire de combat. Sa détermination et son engagement lui ont valu le surnom de “fighteuse” parmi ses adversaires. Le taekwondo, loin de n’être qu’un sport, est pour Laurin un moyen d’expression, un espace où elle peut laisser libre cours à sa combativité.

L’évolution de Laurin a été marquée par une progression constante, avec des performances en hausse chaque année. Depuis sa médaille de bronze à Tokyo en 2021, elle a enchaîné les succès, devenant championne d’Europe en 2022, puis championne du monde en 2023. À Paris 2024, elle atteint enfin son apogée en décrochant le titre suprême, confirmant ainsi son statut de star montante du taekwondo mondial.

Le taekwondo français enfin récompensé

Depuis l’introduction du taekwondo aux Jeux Olympiques en 2000 à Sydney, la France avait toujours remporté au moins une médaille dans ce sport, mais l’or leur avait échappé. Des pionniers comme Pascal Gentil, ou des athlètes comme Myriam Baverel et Haby Niaré, s’étaient approchés de l’exploit sans jamais l’atteindre. Avec Althéa Laurin, cette malédiction prend fin. Elle devient ainsi le visage du renouveau du taekwondo français.

Deux jours avant son triomphe, Cyrian Ravet avait déjà offert une médaille de bronze à la France chez les -58 kg. Mais c’est bien Laurin qui marque les esprits en brisant le plafond de verre olympique pour son sport. “Je pense qu’elle n’est pas rassasiée. En 2021, elle est médaille olympique, en 2022 championne d’Europe, en 2023 championne du monde, et en 2024, championne olympique”, souligne Patrick Rosso, confiant dans l’avenir radieux de sa protégée.

L’or olympique d’Althéa Laurin au Grand Palais, restera gravé dans les mémoires comme le moment où le taekwondo français a enfin atteint les sommets.

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