Paris 2024 : Une étape clé pour l’égalité dans le sport

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La rédaction

À l’occasion de la 11e édition de la campagne « Sport Féminin Toujours », l’Arcom dévoile une étude sur la représentation des femmes pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. L’objectif ? Évaluer les avancées réalisées et identifier les efforts restant à faire pour une meilleure visibilité de la pratique sportive féminine dans les médias.

Durant la retransmission télévisuelle des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, le temps de parole des commentatrices était très éloigné de la parité (18% en moyenne). Il était particulièrement réduit lors des épreuves masculines ainsi qu’aux heures de grande écoute.

Une visibilité accrue pour le sport féminin

Les Jeux Olympiques et Paralympiques, des événements majeurs dans le monde du sport, génèrent chaque année une couverture médiatique immense. L’édition 2024 à Paris ne fera pas exception. Diffusée dans le monde entier, cette compétition attire des millions de téléspectateurs, dont 24,4 millions en moyenne ont suivi la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques en France, établissant ainsi un record d’audience. Cette exposition sans pareil permet aux événements sportifs de s’imprimer durablement dans l’esprit des spectateurs, et dans ce cadre, la question de la représentation des femmes dans les médias prend tout son sens.

Les Jeux de Paris 2024, déjà marqués par un événement historique en 2020, lorsqu’il a été annoncé que les Jeux seraient les premiers à être paritaires, offrent une opportunité unique de questionner l’égalité de genre dans le sport. Le Comité International Olympique (CIO) a en effet pris l’engagement de garantir une égalité parfaite entre les athlètes féminins et masculins pour cette édition, avec autant de femmes que d’hommes participant à la compétition. Ce geste symbolique marque une avancée décisive, mais il reste encore beaucoup à faire pour que la visibilité des femmes dans le sport soit à la hauteur de celle des hommes.

Les stéréotypes persistants et leurs impacts

Malgré des progrès significatifs dans la représentation des femmes dans les sports, les stéréotypes sexistes continuent de sévir dans le milieu. Les athlètes féminines doivent encore faire face à des obstacles pour obtenir la reconnaissance qu’elles méritent, notamment en ce qui concerne la médiatisation de leurs performances. Une étude commandée par l’Arcom, l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique, en fait état et révèle que, malgré les efforts pour une couverture équitable des événements, les femmes sont encore sous-représentées dans les retransmissions sportives. Ces écarts sont visibles à la fois dans la quantité de contenu dédié aux athlètes féminines et dans le traitement médiatique qui leur est réservé.

Dans un pays comme la France, où la passion pour le sport est palpable, il est important de reconnaître que les femmes, bien qu’ayant fait leurs preuves sur la scène internationale, n’ont pas encore accès à une visibilité équivalente à celle des hommes. Pour prendre un exemple concret, la couverture des compétitions de sports collectifs féminins, notamment le football ou le rugby, reste souvent marginale par rapport aux équivalents masculins. Cet écart de traitement médiatique est d’autant plus évident lors de grands événements internationaux tels que les Jeux Olympiques ou Paralympiques.

Les efforts de l’Arcom pour améliorer la représentation

L’Arcom, dans le cadre de ses missions légales, cherche à faire avancer la cause de l’égalité des genres dans les médias. Selon l’article 3-1 de la loi du 30 septembre 1986, l’Arcom est chargé de veiller à ce que les femmes soient mieux représentées dans les programmes sportifs. Pour ce faire, elle mène des études, établit des constats et incite les éditeurs à mettre en place des actions concrètes. Cette nouvelle étude s’inscrit dans cette démarche continue. Elle vise à évaluer l’impact des efforts du mouvement sportif et la manière dont ces efforts sont restitués par les médias. Elle montre que les progrès réalisés dans le sport féminin trouvent un écho dans les retransmissions, mais que des efforts supplémentaires sont encore nécessaires.

Des actions concrètes pour l’égalité des genres dans les médias

L’étude de l’Arcom sur la représentation des femmes pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 a mis en lumière des avancées mais aussi des domaines dans lesquels il reste des progrès à accomplir. Le traitement médiatique des athlètes féminines et leur place dans les retransmissions doivent être améliorés pour offrir une égalité de traitement et de visibilité. La mise en œuvre d’actions ciblées, de la part des diffuseurs mais aussi des instances sportives et des régulateurs, est essentielle pour faire de l’égalité des genres une réalité dans le sport.

En parallèle, l’Arcom continue de promouvoir les bonnes pratiques auprès des médias afin qu’ils respectent une parité réelle dans la diffusion des événements sportifs, tout en intégrant les problématiques liées à l’égalité des sexes dans le contenu des programmes.

Alors que Paris se prépare à accueillir les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024, les enjeux de la visibilité du sport féminin et de la représentation médiatique des femmes restent plus que jamais d’actualité. Si des progrès sont réalisés, il est nécessaire de poursuivre les efforts pour garantir à toutes les athlètes, hommes ou femmes, une reconnaissance égale à leur talent et leur travail acharné. La question n’est plus de savoir si les femmes méritent leur place dans les retransmissions sportives, mais quand elles en occuperont pleinement l’espace.

L’Arcom publie une étude sur la représentation des femmes pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, mettant en lumière les progrès réalisés et les efforts à poursuivre pour l’égalité.

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