Un livre pour que chaque femme s’engage à ne jamais nuire aux autres femmes, mais au contraire à les soutenir et les valoriser : c’est la mission que se sont donnée Lucile Peytavin, Aline Jalliet et Maryne Bruneau. Dans leur essai-manifeste Sororité : Le Pacte, elles encouragent toutes les femmes à signer un pacte de sororité, symbole de solidarité entre elles.
« Le mot de toutes les femmes »
La sororité est un terme, souvent oublié, que les autrices redéfinissent avec force pour l’ancrer dans notre époque. Loin d’être un simple concept, elles le transforment en une véritable philosophie de vie, un engagement mutuel entre femmes. « Ce n’est pas le mot d’une femme, c’est le mot de toutes les femmes », explique Maryne Bruneau. Pour elles, la sororité ne doit appartenir à personne mais être un pacte collectif : « Ne pas mettre à mal des femmes parce que ce sont des femmes, ne pas participer à la vindicte publique concernant des femmes. »
Lutter contre l’isolement imposé par le patriarcat
« Entre femmes, nous sommes souvent divisées parce que le patriarcat nous isole », souligne Lucile Peytavin. Souvent mises en compétition, opposées les unes aux autres, les femmes doivent choisir de briser ce schéma et de se soutenir mutuellement. « On peut décider d’être sorore, on peut décider de se soutenir à la fois parce que nous sommes des semblables et à la fois parce que cette démarche nous permet d’avoir des droits », insiste-t-elle.
Un pacte au-delà des différences
Au cœur de ce manifeste, une idée forte : la sororité ne signifie pas une uniformité de pensée, mais une alliance, une reconnaissance de la condition commune des femmes. « C’est une alliance entre femmes, de tenir compte du fait que nous sommes des femmes et que cela nous engage l’une vis-à-vis de l’autre », affirme Aline Jalliet. Un engagement qui transcende les divergences d’opinions et les désaccords pour bâtir un lien fondamental entre toutes les femmes.
Un outil d’émancipation massive
Avec Sororité : Le Pacte, Lucile Peytavin, Aline Jalliet et Maryne Bruneau posent les bases d’un « humanisme sorore ». Ce manifeste, à la fois militant et accessible, offre un cadre clair pour que chaque femme puisse s’engager à ne jamais nuire aux autres femmes, à toujours les soutenir et les valoriser. Elles donnent également la parole à seize femmes qui livrent leur propre vision de la sororité, enrichissant ainsi la réflexion collective.

Un appel vibrant à la solidarité féminine, qui résonne comme une nécessité absolue dans un monde encore marqué par les inégalités.