VIDEO – La légendaire tragédienne Sarah Bernhardt est à l’honneur au Petit Palais à Paris, avec des costumes de scène inconnus du public ainsi que des effets personnels jusqu’alors précieusement gardés par les fans de la « Voix d’or ».
« Sarah Bernhardt, et la femme créa la star »
Plus de 400 œuvres, avec l’aide de 100 prêteurs, ont été réunies en cinq ans, pour l’exposition « Sarah Bernhardt, et la femme créa la star » afin d’honorer le centenaire de sa mort en 1923.
« Il y a encore des passionnés, des fétichistes, des fanatiques et leur maison est envahie de Sarah Bernhardt », explique la directrice du Petit Palais, Annick Lemoine.
La femme pour qui Cocteau a imaginé l’expression « monstre sacré » était un mythe vivant, et a créé ce qui est devenu le « star-system ».
Parmi les pièces les plus rares, figurent des costumes de scène saisissants « que l’on ne voit absolument jamais parce qu’ils sont extrêmement fragiles », précise la directrice du Petit Palais.
On y trouve un haut de robe et une jupe en queue d’écrevisse aperçus dans la comédie « Frou-Frou », le grand voile de « Phèdre », un manteau de scène brodé et sa coiffe pour « Théodora », un pagne et un pectoral en métal doré avec perles turquoise pour « Cléopâtre ». Les corsets de Sarah Bernhardt, dévoile sa taille de guêpe, la comédienne était connue pour sa maigreur.
🚨L’exposition “Sarah Bernhardt, et la femme créa la star”, honore la tragédienne #SarahBernhardt, dont l'histoire est à découvrir, au @PetitPalais_ à Paris. pic.twitter.com/77q3mBpTVX
— The Womens’s Voices (@TheWomensVoice1) July 10, 2023
« C’est notre Joconde »
Si de nombreux objets et œuvres proviennent de la Bibliothèque Nationale de France, de la Comédie Française (dont elle est une icône), de divers musées en France, et du Metropolitan Museum de New York, les pièces les plus fascinantes sont issues des collections privées.
Un particulier a prêté un simple cordon de sonnette du palier d’un des appartements de Sarah Bernhardt, ornée d’une statue de singe en porcelaine, et une paire de bougeoirs en forme de têtes de mort qui laissait apparaitre son goût pour le macabre, un éventail et des chaussures.
L’exposition présente aussi des documents rares sur sa vie avant le théâtre, comme un registre de police qui recense les courtisanes des années 1960-70 à Paris et où figure son nom. On retrouve également ses correspondances épistolaires avec de nombreux amants, ses sculptures, de nombreuses photographies, les affiches de Mucha, que la comédienne a rendues célèbre, et surtout le portrait de Georges Clairin, donné au Petit Palais par son unique fils Maurice. « C’est notre Joconde », sourit Annick Lemoine.
« Sarah Bernhardt, et la femme créa la star »
Jusqu’au 27 août 2023
Au Petit Palais
Av. Winston Churchill, 75008 Paris