Pourquoi il faut absolument aller voir Simone, le voyage du siècle

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La rédaction

Des heures de travail sur son apparence auront été nécessaires à Elsa Zylberstein pour entrer dans la peau de Simone Veil dans le biopic sincère, complexe et émouvant “Simone, le Voyage du siècle”. À ne pas rater ! 

Cette métamorphose physique venait terminer un an de préparation mentale intense. “Quand tu te prépares pendant un an, tu infuses”, raconte l’actrice. “Je suis arrivée sur le plateau j’étais elle. Elle était avec moi”. L’actrice le confie avec honnêteté, elle a dû “s’oublier complètement” pour réussir à incarner Simone Veil.

Deux actrices impressionnantes

C’est Elsa Zylberstein elle-même qui a porté, pendant une décennie, le projet de faire un film sur Simone Veil, qu’elle a rencontrée. “une femme si connue, qui est la personnalité préférée des Français pendant 25 ans”. Il sort enfin en salles, 4 ans après l’entrée de Simone Veil au Panthéon. 

De son enfance passée à La Ciotat jusqu’à ses combats pour la mémoire de la Shoah, en passant par les camps de la mort, Elsa Zylberstein incarne avec justesse Simone Veil dans les événements qui ont marqué sa vie. Réalisé par Olivier Dahan, il revient aussi sur ses fonctions : de première présidente du Parlement européen à ministre de la Santé engagée pour légaliser l’avortement. “De 35 à 87 ans, j’ai dû trouver toutes les facettes de cette femme très complexe qui passe par l’enfer” explique l’actrice. Pour elle, Simone “se réinvente, choisit la vie et décide qu’il n’y a pas de fatalité”. “Ce rôle m’a transformée”, confie Zylberstein. 

Simone Veil, dans les première années de sa vie, est incarnée par l’actrice Rebecca Marder qui se révèle. Absolument rayonnante, elle crève l’écran et fait monter la pression pour garder le public en tension jusqu’a l’apparition d’Elsa Zylberstein, grimée.

Un hommage à l’histoire

Quitte à déranger, “Simone, le voyage du siècle”, n’hésite pas à montrer la Shoah, le camp d’Auschwitz et les marches de la mort, lors de l’évacuation des camps par les nazis. Olivier Dahan avoue avoir énormément travaillé sur la justesse de ses images, qu’il voulait vraies, mais pas malsaines. “Il ne faut pas que ça devienne un spectacle, quelque chose de gratuit ou de voyeuriste”, martèle-t-il. Il ajoute avoir voulu aussi montrer “le silence auquel on a astreint tous les survivants, imposé par l’Etat, qui a duré 20 ans où l’on n’avait pas le droit de parler de Shoah”. 

“Simone” est accompagné d’un kit pédagogique à destination des scolaires qui ne connaîtrait pas le destin de Simone Veil. C’est un film indispensable, qui remplit avec brio son effort de mémoire et rend parfaitement hommage à Simone Veil. A travers son film, Olivier Dahan veut rendre hommage à l’histoire. “On ne peut pas correctement appréhender ce qui se passe aujourd’hui en Europe sans connaître cette histoire récente”, souligne-t-il.

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