Avec son Oscar de la meilleure actrice pour le film « Anora », Mikey Madison s’impose comme l’une des grandes révélations du cinéma américain. Son rôle d’ « Ani », une strip-teaseuse qui tombe amoureuse d’un jeune héritier russe et qui doit lutter contre sa puissante belle-famille, a fait sensation sur le grand écran.
Pourtant, rien ne destinait la jeune femme de 25 ans à une carrière sous les projecteurs. Retour sur le parcours d’une actrice qui a conquis Hollywood en quelques années.
Un départ loin des projecteurs
Née à Los Angeles, Mikey Madison grandit en banlieue, élevée par des parents psychologues. Contrairement à beaucoup d’aspirants acteurs bercés par les rêves de gloire, elle ne se destinait pas au cinéma. Son premier amour ? L’équitation. Elle envisageait même une carrière professionnelle avant d’être attirée par la puissance des émotions transmises à l’écran.
Elle ne fréquente pas d’école d’art dramatique, mais forge son talent en autodidacte, guidée par un père cinéphile. Cette approche artisanale du jeu ne tarde pas à payer : à 17 ans, elle obtient un rôle récurrent dans la série « Better Things ». Elle y incarne l’aînée rebelle d’une avocate divorcée, un personnage à l’opposé de sa nature réservée.
Des seconds rôles marquants : Scream, Once Upon a Time… in Hollywood
En 2019, Mikey Madison accède à une première reconnaissance en incarnant une hippie exaltée dans « Once Upon a Time… in Hollywood » de Quentin Tarantino. Son personnage, membre d’une secte, finit dans une scène aussi brutale que marquante, brûlé au lance-flammes par Leonardo DiCaprio. Trois ans plus tard, elle s’essaie au film d’horreur en jouant l’un des nouveaux tueurs masqués de « Scream » (2022), confirmant son goût pour des rôles à contre-emploi.
« Je n’ai jamais vu une actrice s’investir autant » : la consécration avec « Anora »
C’est avec « Anora » de Sean Baker que Mikey Madison explose véritablement. Dans ce drame social, elle incarne une strip-teaseuse de Brooklyn qui tombe amoureuse d’un jeune héritier russe et doit lutter contre sa puissante belle-famille pour sauvegarder son mariage. Le film, sacré Palme d’Or à Cannes avant de triompher aux Oscars, repose sur sa performance habitée, à la fois physique et émotive.
Pour ce rôle, elle a appris le pôle dance, travaillé son accent new-yorkais et s’est immergée dans l’univers des travailleuses du sexe, fréquentant des clubs pour mieux comprendre leur réalité.
Le résultat ? Une scène d’anthologie de 28 minutes, où elle lutte violemment contre des hommes de main russes, mordant, frappant et beuglant pour sa survie. Une performance qui a bluffé le réalisateur Sean Baker : « Je n’ai jamais vu une actrice s’investir autant », confiait-il en mai à Cannes.
Une carrière prometteuse
Déjà comparée à Jennifer Lawrence pour son intensité et à Margot Robbie pour sa versatilité, Mikey Madison pourrait rapidement s’imposer comme une valeur sûre du cinéma américain. Reste à voir si elle poursuivra dans la veine des personnages féminins forts ou si elle explorera d’autres horizons. Une chose est certaine : Hollywood a trouvé une nouvelle étoile.
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