Opéra de Paris : une nouvelle étoile prête à briller

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Mathéa Mierdl

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Roxane Stojanov, la nouvelle étoile du Ballet de l’Opéra de Paris, rayonne avec une ambition débordante et une polyvalence impressionnante. À seulement 29 ans, elle incarne la passion et la rigueur de l’art de la danse tout en exprimant un désir constant de se renouveler. Un talent immense qui ne cesse de briller, aussi bien sur scène qu’en dehors.

Une étoile inattendue, mais pleinement méritée

La nomination de Roxane Stojanov au rang d’étoile du Ballet de l’Opéra de Paris, a été une surprise totale pour l’intéressée. « Parfois, je prononce ce mot, « étoile », je me dis: c’est pas possible, c’est dingue ! », avoue-t-elle, encore sous le coup de l’émotion. À 29 ans, la danseuse, a grimpé les échelons de la compagnie sans jamais imaginer atteindre cette position mythique. « Je ne savais pas si ça arriverait un jour », confie-t-elle. Ce titre n’a pourtant pas été son objectif principal tout au long de sa carrière. Roxane se contentait de sa place de première danseuse. Cette position lui permettait déjà de vivre sa passion avec intensité, en incarnant de nombreux rôles marquants.

Mais cette reconnaissance ultime, qui s’accompagne d’un hommage à son don unique pour faire rayonner les personnages qu’elle interprète, vient récompenser son talent, sa technique sans faille et son charisme indéniable. C’est après une représentation de Paquita de Pierre Lacotte, le 28 décembre, que la nouvelle lui a été annoncée par Alexander Neef, directeur général de l’Opéra. Ce dernier a salué son « don » pour incarner des rôles avec une telle puissance. Il n’est désormais plus possible de douter de sa place au sommet du ballet français.

Détermination et passion

Née à Auch, dans le Gers, Roxane Stojanov a grandi dans un environnement cosmopolite grâce à son père, diplomate macédonien, et sa mère, traductrice. La danse entre dans sa vie dès l’âge de 8 ans, lorsque sa famille vit à Skopje, en Macédoine. C’est là qu’elle apprend ses premiers pas de danse, avant de poursuivre son apprentissage à Bruxelles. À 12 ans, elle entre à l’École de danse de l’Opéra de Paris et y poursuit son rêve de danseuse. Elle rejoint ensuite le corps de ballet en 2013, où elle grimpe progressivement les échelons jusqu’à atteindre son objectif ultime.

L’aspiration de Roxane ne s’est pas construite sur des rêves de gloire, mais sur le travail acharné et la rigueur. Elle est aujourd’hui l’une des étoiles les plus brillantes du ballet, mais elle continue de nourrir une envie insatiable d’explorer toujours plus loin. « J’ai envie de tout, je me sens capable de tout par le travail », confie-t-elle avec détermination. En effet, la danseuse se veut avant tout une artiste complète, capable d’incarner aussi bien des rôles classiques, comme celui d’Olga dans Onéguine de John Cranko, que des pièces plus contemporaines, telles que Appartement de Mats Ek.

Polyvalence et exigence

La grande force de Roxane Stojanov réside dans sa polyvalence. À chaque représentation, elle parvient à se métamorphoser, prenant la forme de chaque personnage qu’elle incarne. Son désir de tout explorer, d’être une danseuse capable de maîtriser tous les répertoires, lui permet d’être en constante évolution. Elle se définit comme un « caméléon », et ce besoin de diversité se reflète dans ses projets futurs, où elle interprétera des personnages aussi variés que la « reine des aspirateurs » dans Appartement, ou Sylvia dans le ballet éponyme de Manuel Legris. Chaque rôle est pour elle une nouvelle occasion de repousser ses limites.

Cette polyvalence s’accompagne d’une discipline de fer et d’une technique irréprochable. Roxane est une danseuse exigeante qui ne laisse rien au hasard. « Une fois le travail effectué, j’arrive, sur scène, à dépasser la chorégraphie et je me lâche vraiment », confie-t-elle. Derrière cette facilité apparente, il y a des heures de répétition, des moments de recherche en studio, et une préparation minutieuse, parfois même en regardant des captations vidéo de ballets pour s’inspirer. Sa philosophie repose sur l’instinct : « Je fonctionne aussi à l’instinct », explique-t-elle. Le mélange entre technique et liberté fait d’elle une interprète rare, capable de transformer chaque danse en un véritable moment de magie.

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