No more plastic est un livre écrit par Rosalie Mann, fondatrice de No More Plastic Foundation. Il parait le 18 septembre 2024. L’objectif est d’éveiller les consciences et de révéler au grand public l’impact du plastique sur la santé, et pas seulement.
Le recyclage : une fausse solution
C’est durant la période de prospérité les Trente Glorieuses que le tri des déchets se révèle en France comme d’une grande importance écologique. Et depuis les années 70 que l’inconscient collectif estime le recyclage plastique comme une solution écologique. Dans son ouvrage, Rosalie Mann révèle que la réalité serait toute autre.
Selon l’auteure, “le recyclage plastique est un fléau pire que le plastique lui même”. Alors que le recyclage plastique est présentée comme la solution universelle à la pollution plastique, il est finalement une circonstance aggravante. “Le plastique recyclé contient environ 1,24 fois plus de composés organiques volatils que le plastique vierge; par conséquent, il contient environ 24% de composés toxiques en plus.
Si le produit recyclé est d’autant plus néfaste c’est à cause du processus en lui-même. La fondatrice de No More Plastic Foundation explique que le mécanisme du recyclage aggrave la pollution plastique par les micro et nano plastiques. Les substances toxiques libérées lors de tout le cycle de vie du plastique. À noter que la pollution plastique commence dès la création du produit et non pas que lorsqu’il devient un déchet. L’industrie de l’emballage et du textile sont les principaux responsables : “50% des 460 millions de tonnes de plastique qu’on produit est dû à l’emballage et au textile”.
“Une question de santé publique”
Le recyclage plastique est néfaste pour la planète, certes, mais il est aussi dangereux pour notre santé. Rosalie Mann le qualifie même de “question de santé publique”. De nombreuses études scientifique démontrent que plastique a un impact sur la santé humaine. Ces risques sont dûs au nano et microplastiques. Une fois qu’ils se retrouvent dans l’organisme ils endommagent nos cellules humaines.
“Manger des produits issus de sols contaminés par des microplastiques revient à ingérer directement ces polluants” explique l’auteure. Elle poursuit en illustrant l’étendue des dangers : “Le plastique est devenue une menace sérieuse pour la santé humaine à l’échelle mondiale”. Si on est trop exposé ou qu’on consomme trop de micro plastiques, il peuvent atteindre le sang et dans les cas de grossesse, il y a des risque que “le bébé naissent “prépollué” “.
La présence de ces polluants dans le corps humain n’est pas une simple menace. Un lien avéré existe entre le plastique et les troubles du système immunitaire. Il augmente les maladies chronique chez l’Homme notamment comme les maladies cardiovasculaires, le cancer et peut même affecter la fertilité. L’autrice dénonce au micro de Cynthia Illouz, fondatrice de The Women’s Voices : ” Il faut arrêter de dire qu’il n’y a pas d’étude qui démontre les dangers du plastique sur la santé. C’est faux. Il y en a plusieurs”.
“Le corps des femmes absorbe plus facilement les toxines”
Si le plastique est mauvais pour tous, il semble que les femmes soient d’avantage exposées à ses risques. L’auteure y voit une drôle d’analogie : “Ironie du sort ? Les femmes et les hommes ne sont pas égaux face à la pollution plastique. La population féminine est plus vulnérable face à la pollution microplastique.”
L’autrice explique que cette inégalité et d’abord due à des “raisons biologiques”. L’une des raisons principales pour laquelle les femmes sont plus vulnérable est tout simplement notre métabolisme. Les microplstiques sont des perturbateurs endocriniens. Les femmes présentent un taux d’oestrogènes plus élevé et un volume de graisse plus important que l’homme, ceci rend le métabolisme féminin plus sensible. C’est cette combinaison qui rend les femmes plus vulnérable au plastique recyclé.
Le mode de vie que les femmes s’imposent au quotidien n’est pas non plus innocent. Depuis plusieurs décennies les femmes répondent à des diktats très strictes concernant les normes d’hygiène et de beauté. Cependant les produits utilisés pour répondre à ces critères “contiennent du plastique” développe Rosalie Mann. “En moyenne une femme met quinze produits de beauté sur elle quotidiennement”. Elle approfondie en expliquant que “les tampons contiennent jusqu’à 6% de plastique, les serviettes hygiéniques peuvent atteindre 90%”. Les micro et nanoplastiques augmentent aussi le risque d’endométriose.
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