Le départ anticipé de Stephane Richard à la direction du groupe de télécom Orange laisse la place de directeur général disponible. Celui-ci, condamné pour détournement de biens publics a dû quitter son poste. La femme d’affaires Chrystel Heydemann a été choisie pour le remplacer.
Une experte très qualifiée
Chrystel Heydemann est diplômée de Polytechnique et de Ponts des Chaussées. Habituée du secteur télécom, elle travaille de nombreuses années chez Alcatel-Lucent, où elle occupe différentes fonctions. Son ex patron confie « c’est une CEO naturelle ». Depuis 2014, Heydemann a rejoint Schneider Electric et en est devenue Vice-Présidente exécutive. La dirigeante y a géré le dossier de la transformation numérique.
Mise en concurrence avec 2 candidats, l’experte est annoncée favorite par le conseil d’administration de Orange, en charge de désigner la nouvelle présidente. Un cadre du groupe évoque un « consensus » « assez solide » autour de la nomination de cette brillante femme de 47 ans. Il rappelle aussi que la décision doit être prise par « le conseil d’administration dans son entièreté, à savoir les administrateurs indépendants, les administrateurs salariés et l’Etat ».
Une femme à la tête d’une entreprise cotée
L’Etat, actionnaire principal du groupe affiche son soutien public à Christel Heydemann en indiquant préférer donner la poste à une femme « À compétences égales, le ministre (de l’Économie, Bruno Le Maire, NDLR) à encouragé le fait que ce soit une femme qui reprenne la direction d’Orange » souligne Bercy. Le ministère indique également que « Le ministre souhaite que plus de femmes accèdent à des postes de gouvernance des grandes entreprises ».
En effet actuellement, il n’y a qu’une seule femme à la tête d’une entreprise côtée au CAC40, il s’agit de Catherine MacGregor, actuellement à la direction de Engie. Estelle Brachlianoff, prendra quant à elle la direction générale de Veolia-Suez en juillet 2021.